A cela, toujours sur la même lancée, Joseph Nguemhe, secrétaire exécutif national de l’Organisation nationale des enseignants du Cameroun (Onec), ajoute la démission des parents. Il évoque d’autres difficultés : « Nous nous préoccupons des jeunes collègues qui arrivent sur le terrain, sans salaire. Il est vrai que nous avons eu une petite prime de documentation et de recherche depuis janvier, mais nous souhaitons la voir améliorée, 15 000 F, c’est trop peu. Aujourd’hui, on trouve des livres en ligne et il faut acheter des ordinateurs.
Il y a aussi le rééchelonnement indiciaire. Il y a également nos collègues instituteurs contractuels qui doivent devenir fonctionnaires, parce que leur apport à l’éducation est important… Et nous souhaitons avoir un forum national sur la réforme de l’éducation au Cameroun ».
Emmanuel Nkunke Ngouaba revient sur tous ces problèmes et précise : « Ce n’est pas seulement une question d’argent. Les enseignants veulent de la reconnaissance. Tout à l’heure, on a remis des diplômes aux enseignants à la retraite, mais pas aux plus méritants. On a l’habitude de publier la liste de ceux qui ont commis des fautes dans l’exercice de leurs fonctions. Il faut également publier des listes pour bonne conduite ».
Et malgré leur situation difficile, les éducateurs, de l’Education de base comme des Enseignements secondaires, ont défilé avec le sourire, en écho aux vœux de Joseph Nguemhe, mais aussi du Secrétaire général de la région du Littoral, Maurice Tchoffo Sa’a, qui présidait la cérémonie. En rapport avec le thème, « Agissons pour les enseignants », il a promis que les avantages destinés aux enseignants vont être améliorés.