Au marché de New Deido, le délégué du gouvernement, accueilli avec force applaudissements et youyous des vendeuses, s’est adressé quelques instants à une foule curieuse et attentive : « Nos marchés sont victimes d’incendie. Cet équipement est là pour nous aider. C’est un endroit très sensible, vous devez toujours le laisser libre ». Des paroles en référence à des populations ignorantes de l’usage et de l’importance de ces points anti-incendie. L’illustration avait été apportée à l’arrêt précédent de la visite, non loin du lycée d’Akwa-nord, à Bonamoussadi, où la délégation avait trouvé des récipients posés sur une bouche incendie.
La visite des bouches et poteaux incendie récemment réhabilités rentre dans le cadre d’un projet de remise à niveau des équipements du réseau incendie, 469 au total, entrepris en 2008. Si la première phase d’urgence, en 2011, consistait en une réparation sommaire de 391 points, la seconde concernait quant à elle la fourniture et la pose de cinquante nouveaux équipements à hauteur de 250 millions F. Le réseau est branché sur celui de la Camerounaise des Eaux (Cde). Son entretien et sa sécurisation sont assurés par les sapeurs-pompiers.
En marge de la visite, au marché Congo, Fritz Ntonè Ntonè était sur le terrain pour une autre raison : « On y a construit 420 stands et il y avait encore des réclamations. Il fallait donc qu’on ajoute 120 stands pour satisfaire tous les commerçants sinistrés. Il fallait qu’on vérifie si les sommations données aux riverains du premier site sont en train d’être respectées. Nous allons bientôt passer à la phase supérieure. Une fois que les travaux de sondage de sol seront terminés, la saison des pluies étant pratiquement finie, les travaux doivent commencer avant fin novembre ».