Si le climat social au sein de la structure a été apaisé avec le règlement « définitif » de la situation des ex-temporaires, initiateurs de nombreuses grèves ces derniers mois, Seoung Rok Yang devra notamment faire face à des tensions de trésorerie. En effet, d’après Louis Claude Nyassa, président du conseil d’administration du CNIC, la structure fait face à des tensions de trésorerie, notamment à cause de la suspension des décaissements de la Banque africaine de Développement (BAD) depuis 2006. Une situation qui a contraint le CNIC à utiliser une partie de ses ressources d’exploitation pour certains travaux concernant le projet du yard pétrolier.
D’après la feuille de route en neuf points du nouveau Dg déroulée par le ministre des Transports, Seoung Rok Yang doit entre autres, engager une lutte sans merci contre les foyers d’inertie et de corruption qui entravent la bonne marche de l’entreprise ; instaurer la discipline et le dialogue social comme principe de gestion, réparer les docks existants et en créer d’autres, élaborer un programme d’action commercial et une politique marketing pour augmenter les recettes de l’entreprise ; instaurer et maintenir la collaboration entre les dirigeants afin de dissiper les incompréhensions qui ont terni l’image du CNIC ; et enfin, parachever le yard pétrolier de Limbe.
Les perspectives de l’entreprise semblent cependant bonnes. Lors d’une visite au Cnic du ministre des Transports en début d’année, le management avait déclaré viser 20 milliards F comme chiffre d’affaires pour cette année. En outre, avec la signature de la convention d’entreprise du CNIC qui confère notamment une augmentation de salaire d’environ 30% pour le personnel, ce dernier met plus d’ardeur à la tâche. Enfin, d’après le PCA du CNIC, les travaux de construction du yard pétrolier de Limbe devraient reprendre dès le mois prochain.
Ainsi dans 18 mois, le quai polyvalent de 400 m devrait être livré (avril 2014, ndlr). « Si nous avons pu faire un chiffre d’affaires de 30 milliards F avec un quai de 100 m, nous pouvons atteindre et dépasser 40 milliards F avec un quai de 400 m », déclare Louis Claude Nyassa, optimiste.