La Camerounaise Estelle Baroung Hughes est à la base du groupe avec son mari Conrad Hughes, de nationalité sud-africaine. Ils reviennent avec des sons pop, un tantinet jazzy. Certains singles de l’album sont un mix de jazz, rock et sonorités africaines. L’énergie d’Estelle Baroung Hughes contribue au rythme cadencé de l’album, même si sur des morceaux comme « Tata » ou « Got no time », elle laisse s’exprimer son côté diva soul. Les voyages de « Pososhok » ont aussi laissé une empreinte. Leur penchant pour l’aventure ressort, par exemple, dans « Le train », qui traverse le continent, de Yaoundé à Johannesburg.
Les deux cultures s’épousent lorsque Conrad F. rencontre Estelle en France en 1997. Les origines de son partenaire influence le style, mais aussi le thème des chansons de la Camerounaise. Résultat, le premier album porte la marque de l’apartheid. Mais c’est un changement en douceur qu’offre la dernière production. Car les textes engagés pour l’égalité des races sont toujours au rendez-vous. Le retour du groupe se passe sous de nouveaux auspices. D’abord grâce à l’apport artistique des deux autres membres, Erick Sefar et Quentin Rochas, très portés sur les sons modernes et avant-gardistes. Les quatre membres de « Pososhok » se sont nourris des inspirations nées de leur tournée mondiale. Entre « Odyssey », sorti en 2002, et leur nouvel opus « Force » cette année, les musiciens ont passé deux ans en Inde, vécu trois ans à Amsterdam, participé à nombre de concerts et de festivals en Europe. Espérons que le groupe daigne poser ses valises bientôt au Cameroun.