André Mama Fouda a insisté sur le respect de l’éthique lors de sa visite de travail mercredi.
Une interpellation pour tous les autres hôpitaux. Dans sa déclaration à la presse le 17 octobre dernier à Douala, André Mama Fouda, ministre de la Santé publique, attirait l’attention du secteur tout entier sur le fait divers survenu à l’hôpital Laquintinie, qui avait défrayé la chronique il y a près de deux mois. Un fait sur lequel le Minsanté est formel : « Il n’y a pas eu respect de la déontologie et de l’éthique ». En effet, le 23 août 2012, le jeune Frank Nguekam décédait dans les locaux de la formation sanitaire, le même jour de son admission au service « Réanimation ».
Les évènements par la suite, où la famille du défunt dénonçait notamment le prélèvement d’organes sur le corps de Frank Nguekam, avaient conduit certains à penser que les circonstances même de la mort du jeune homme étaient suspectes. Menant ainsi à une série d’autopsies, d’investigations et à la sanction, en septembre dernier, de six employés de la morgue pour des manquements dans la gestion des corps. Revenant sur l’affaire, André Mama Fouda a tenu à assurer l’opinion que « des mesures disciplinaires seront prises vis-à-vis des personnels concernés à l’hôpital Laquintinie ». Ajoutant, concernant les analyses médico-légales, que : « Il apparaît que différents prélèvements ont pu être effectués, lesquels sont en cours d’analyse. Mais au niveau des organes vitaux, aucun n’a été enlevé au corps, contrairement à ce qui a pu être dit ».
Le ministre, quelques instants auparavant, avait rencontré la famille de Frank Nguekam dans les services du gouverneur, afin de lui annoncer qu’elle pouvait d’ores et déjà organiser les obsèques du disparu, dont la dépouille lui sera rendue. Une dépouille qui malheureusement, à cause de ses nombreux allers et retours entre le secteur congélation et l’extérieur, n’est plus en très bon état. De plus, « instruction a été donnée au de Laquintinie pour qu’aucun frais ne soit exigé à la famille. Que ce soit pour la morgue, pour la préparation du corps, et même pour la mise dans un cercueil zingué ».
Plus tôt dans la journée, en marge de sa visite lors de la campagne de chirurgie gratuite de la cataracte qui se tient en ce moment à l’hôpital Laquintinie, le Minsanté est descendu sur le terrain, afin de juger de la qualité de plusieurs infrastructures et chantier, notamment la morgue, le pavillon mère et enfant, la zone de chirurgie – bloc opératoire. Autant d’aspects nécessaires « pour que l’hôpital Laquintinie, hôpital mère de Douala, conserve toutes ses lettres de noblesse ».
