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Dossier de la Rédaction

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Kaïssa, rendez-vous réussi

La première tournée de la chanteuse camerounaise a été un véritable plébiscite.

Silence dans la salle de spectacle de l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala. On est aux environs de 22h ce 18 octobre 2012 et le public retient son souffle. Sur le titre « Ma Mélodie », Kaïssa Doumbè Moulongo vient de quitter la scène. Au terme d’un show intense de près de deux heures. Sur une dernière phrase qui en dit long sur l'état d’esprit de l’artiste : « Ne Musango », « je suis en paix ». La foule, qui avait accompagné sa descente du podium par un tonnerre d’applaudissements, ne bouge pas des chaises. Le show est censé être terminé pourtant. Les spectateurs ont bien raison. Kaïssa revient mettre tout le monde debout avec le morceau de fin, un makossa bien enlevé, « Alea so ».

Cette séquence illustre bien l’enthousiasme, les cris et les youyous auxquels la chanteuse aura eu droit pendant ses trois jours de concert, les 18 et 19 octobre à Douala, le 20 à Yaoundé. Dans des salles à chaque fois archicombles. L’appréhension de ne pas assez attirer les foules pour cette artiste dont les deux albums ne se vendent pas au pays était bien présente dans les esprits. Mais vaine. Quand Kaïssa monte sur les planches de l’Ifc dans la capitale économique, le mot liminaire est pour le Cameroun : « Mboa », la maison, le chez-soi, avec le titre « To Ndje », issu de son premier opus « Looking There », sorti en 2004. Une chanson coécrite avec un ami très cher, en plein hiver à New York, le manque du pays au cœur. Et le public apprécie.

Un public avec lequel l’artiste va échanger et jouer, tout au long des trois concerts. Dans un tête-à-tête où transparait l’amour aux racines et la multiculturalité. Kaïssa Doumbè Moulongo devise de choses et d’autres en français, anglais, duala, ewodi. Entre deux éclats de rire et des rythmes puisés à la fois dans « Looking There » et « I am so Happy », son dernier bébé musical sorti en 2011. Un joyeux mélange où se mêlent jazz, bolobo, reggae, makossa, blues, notes mandingues... Des sonorités élaborées par Denis Moussinga aux claviers, Arthur Manga à la basse, Marcien Oyono à la guitare, Haoussa Drums à la batterie. Au milieu de ces instruments, la voix de Kaïssa, à la tessiture assurée, entre miel et grave, reste du velours. Accompagnée aux chœurs par Bibiane Sadey, Gaëlle Wondje et Patrice Essomè.

Et aux travers des chansons, on découvre les histoires, les expériences, les combats et les douleurs de la fille de Maurice Doumbè Moulongo. Ses proches, disparus et vivants, l’accompagnent sur un écran, alors qu’elle chante « I am so Happy » pour sa défunte sœur Denise Mpacko, qu’elle évoque la mémoire de son frère Jean-Georges et de son papa. Des parents qui lui ont toujours apporté du bonheur, comme sa maman, à qui elle dédie « Joy ». À cette tristesse, s’associent la douleur sahélienne de « Fanta » sur l’excision et un humour éprouvé avec « Makala ma Mbassi ». Un patchwork aussi homogène que les tenues blanches de l’orchestre. Et la douce nuance orange des robes de Kaïssa. Couleur terres d’Afrique.



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