L’initiative est promue par le Gicam, qui organise un tour de table des partenaires demain.
En 2009 et 2010, la balance des paiements du Cameroun a été déficitaire respectivement à hauteur de 1, 293 milliard de F et 15,170 milliards de F dans la rubrique voyages. D’après une publication du ministère des Finances datant de 2011, « les voyages pour soins médicaux représentent 3,3% des dépenses contre 0,8% des recettes ». Un fait qui illustre que l’argent sort plus pour les évacuations sanitaires des Camerounais vers l’étranger par rapport aux recettes engrangées quand des ressortissants étrangers choisissent les hôpitaux camerounais pour y recevoir leurs soins. Par ailleurs, « les soins de qualité conditionnent la qualité des ressources humaines des entreprises », selon Vincent Kouete, économiste principal au Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam). D’où le soutien que ce mouvement apporte au projet de construction d’un hôpital ultramoderne à Douala.
Ladite initiative, baptisée l’African Medical Center of Douala, sera présentée demain, 23 octobre, aux potentiels investisseurs nationaux, notamment, les banquiers, assureurs et spécialistes en bâtiments et travaux publics. « A travers les montages financiers personnalisés qui seront présentés aux contributeurs éventuels, ces derniers sont libres d’opter pour l’investissement qui leur conviendra le mieux soit en entrant dans le capital social de la structure ou en investissant dans la réalisation ou l’exploitation de l’hôpital », indique Dr Joseph Kamsu, promoteur du projet.
Jeudi dernier, à la suite de la conférence de presse de présentation de l’African Medical Center of Douala, CT a appris que les études de faisabilité et l’étude de marché (focalisée dans la sous-région Cemac) lancées depuis 2007 ont déjà coûté 3 milliards de F. Coût total du projet, 91 millions d’euros, soit 60 milliards de F. Les promoteurs tablent sur un retour d’investissement entre la troisième et la cinquième année d’exploitation. L’hôpital de référence, d’une capacité de 360 lits, sera construit sur les berges de la Dibamba, sur une superficie de 20 hectares. Les pourparlers sont en cours avec l’agence de promotion des investissements afin de lever des pesanteurs qui pourraient freiner les travaux. Précisément au sujet du dédouanement du matériel médical à installer et les aménagements à faire sur l’axe-lourd Douala-Yaoundé pour faciliter l’accès au futur hôpital ultramoderne.
