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Dossier de la Rédaction

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Mauvais jeu

C’est l’histoire édifiante et authentique de deux journalistes camerounais – de vrais, pas de sicaires – qui se retrouvent à une conférence internationale très courue hors des frontières nationales. Et qui suivent, éberlués et interdits, un expert de circonstance, lui aussi camerounais, dresser un tableau terrifiant, apocalyptique de leur patrie commune. Les deux confrères concernés, sans pourtant provenir d’une même sensibilité éditoriale, n’ont pas caché leur indignation. Dans un élan spontané. De fait, l’approximation, voire l’inexactitude qui caractérisent les rapports de certains organismes supposés défendre la vérité et laissent planer sur ces derniers comme un halo de suspicion sur leurs méthodes de collecte et d’exploitation des informations sur ce pays nôtre.

Quel observateur objectif pourrait aujourd’hui nier la réalité de la liberté de presse au Cameroun ? Qui peut prétendre, sans verser dans une mauvaise foi outrancière, qu’il existe sous nos cieux une quelconque entrave à la liberté d’expression, à la circulation des idées ? Là-dessus, les chiffres sont plus qu’éloquents : près de 500 organes de presse à capitaux privés, une centaine de radios et une vingtaine de chaînes de télévision déploient leurs activités à travers le triangle national. Sans d’ailleurs afficher le moindre empressement à se conformer aux dispositions pertinentes des lois et règlements en vigueur. On imagine d’ici les cris d’orfraie qui ne manqueront pas de s’élever jusqu’aux instances onusiennes le jour où l’Etat, mettant un terme à une « tolérance administrative » qui n’a que trop duré, se résoudra à faire respecter la législation. Que ne dira-t-on alors ?

A la vérité, la scène médiatique nationale, pour nombre de professionnels d’ici et d’ailleurs, tire plutôt à l’anarchie. A cause d’une irruption, un envahissement des ondes et des tabloïds par des aventuriers qui peinent à assimiler que la liberté s’accompagne intimement de la responsabilité. Le nombre des infractions au quotidien contre les bonnes mœurs, l’éthique et la déontologie, commises par voie de presse est tout simplement ahurissant. Sans que, à quelques exceptions près, les auteurs de ces entorses vis-à-vis des lois de la République soient, pour le moins, inquiétés. Est-ce cela finalement qui est reproché aux pouvoirs publics ?

Dans tous les cas, il est loisible de constater que les rapports diffamatoires publiés contre le Cameroun au nom d’une prétendue protection des journalistes ne reposent sur aucune réalité tangible. A moins que ces pamphlets ne soient destinés qu’à se construire une réputation surfaite. En recourant à des méthodes tortueuses et viciées. Qu’on se comprenne bien : le Cameroun n’est pas un paradis. Pas plus qu’un autre pays en ce bas monde. Mais, le triangle national n’est pas non plus l’enfer, fruit des lubies et fantasmes de procureurs auto-proclamés de la vertu dont le fonds de commerce repose essentiellement sur la calomnie et l’accusation gratuite. Toutes choses conçues par des censeurs condescendants et sans scrupules qui dénaturent et travestissent volontairement les faits, dans l’optique de tromper la bonne foi d’honnêtes gens à des fins occultes. C’est, en termes prosaïques, rien moins que du mauvais jeu.

 

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