Sur le plan spirituel, la sérénité est de mise au quartier Briqueterie. Harouna Mohaman Aboubakar, l’adjoint de l’Imam de la "mosquée du milieu", rassure : « on peut fêter sans mouton». Il rappelle aux plus nantis le devoir du partage. Il invite surtout les fidèles au respect du jeûne fortement recommandé la veille de la Tabaski. « Ce jeûne doit être rompu le jour de la fête après la prière et après l’immolation du mouton ». Il conseille aussi de ne pas oublier la prière rituelle de vendredi à 13h, parce que la fête tombe un vendredi.
Non loin de la mosquée, dans les ateliers de couture, il n’y a pas bousculade. Mourtala Boukar, un tailleur, explique que c’est lors de la fête du ramadan que les familles mettent un accent particulier sur l’achat de nouvelles tenues. Parce que les épouses et les enfants reçoivent deux à trois pièces, à cet effet, et la fête du mouton n’intervenant que deux mois après la fête du ramadan, les fidèles se focalisent sur l’achat de la bête. Et, certainement, les réjouissances qui l’accompagnent. Les femmes rencontrées se disent prêtes à mettre la main à la pâte.