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Dossier de la Rédaction

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Vendredi, jour de Tabaski

Question à deux sous : en cette veille de fête de la Tabaski, que pensez-vous qu’il manque le plus au marché du mouton dans une métropole comme Yaoundé ? Bien sûr, ce n’est pas le mouton ! Ce ne sont pas non plus les acheteurs, mais…l’argent ! Mohaman Inoua a déjà fait deux tours au marché du 8e depuis mardi dernier avec ses 60.000 F. Il est rentré bredouille. Et il craint de se retrouver dans la catégorie de pauvres, ceux des fidèles musulmans, qui, malgré leur bonne volonté, n’ont pas des moyens pour s’octroyer un mouton à immoler. Boukar, lui, rentre également du marché la mine défaite. «J’ai acheté deux bêtes à prix d’or : 190.000 ! L’an dernier, mes deux moutons m’ont coûté 140.000F ». Abdouramane Aladji, le vendeur ne se sent pas plus heureux. « Le marché est mort. Je n’ai vendu que quatre moutons depuis le matin (Ndlr : il est 12h à peu près). D’ici à la fin de la journée, la tendance peut se retourner. Je reste confiant », affirme-t-il. En tout cas, la panique ne se lit guère sur les visages des marchands dont les troupeaux restent bien fournis au marché 8e.

Sur le plan spirituel, la sérénité est de mise au quartier Briqueterie. Harouna Mohaman Aboubakar, l’adjoint de l’Imam de la "mosquée du milieu", rassure : « on peut fêter sans mouton». Il rappelle aux plus nantis le devoir du partage. Il invite surtout les fidèles au respect du jeûne fortement recommandé la veille de la Tabaski. « Ce jeûne doit être rompu le jour de la fête après la prière et après l’immolation du mouton ». Il conseille aussi de ne pas oublier la prière rituelle de vendredi à 13h, parce que la fête tombe un vendredi.

Non loin de la mosquée, dans les ateliers de couture, il n’y a pas bousculade. Mourtala Boukar, un tailleur, explique que c’est lors de la fête du ramadan que les familles mettent un accent particulier sur l’achat de nouvelles tenues. Parce que les épouses et les enfants reçoivent deux à trois pièces, à cet effet, et la fête du mouton n’intervenant que deux mois après la fête du ramadan, les fidèles se focalisent sur l’achat de la bête. Et, certainement, les réjouissances qui l’accompagnent. Les femmes rencontrées se disent prêtes à mettre la main à la pâte.


 

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