Suspendue entre ciel et terre, la locomotive peinte en rouge et blanc descend du bateau, au gré des manœuvres de la grue. Au Port autonome de Douala ce jeudi, le ministre des Transports, Robert Nkili, et des responsables de la Camrail assistent au spectacle. Finalement, le monstre d’acier touche terre. Rails, plus précisément. Des ouvriers finissent de manipuler leurs accessoires de manutention et libèrent l’engin. Les officiels peuvent alors s’en approcher. Et monter à bord de cette locomotive CC 2500 neuve, qui a coûté 1,5 milliard F. En tout, l’entreprise en a réceptionné quatre (coût total, six milliards F).
« Ces quatre nouvelles locomotives, fabriquées (…) à Chicago, sont dotées d’une puissance de 2 500 chevaux-vapeurs chacune », indique un communiqué de la compagnie concessionnaire des chemins de fer du Cameroun. Le texte ajoute que deux autres locomotives de même type sont attendues pour le mois de novembre prochain – durant lequel les premières devraient être mises en service. Durée d’utilisation, trente ans.
« Camrail a un rôle important à jouer dans le développement économique du pays (…) Le chef de l’Etat a l’ambition d’étendre le rail à tout le territoire », dira Robert Nkili, relevant qu’en tant que ministre de tutelle, il resterait exigeant vis-à-vis de l’opérateur. Il a néanmoins salué les nouvelles acquisitions. Pour le Dg Quentin Gérard, le renouvellement du matériel va se poursuivre, et les nouvelles locomotives serviront notamment à « désenclaver la zone de Douala. » Il sera, en outre, question d’accélérer le transport des passagers et l’évacuation des marchandises au Cameroun et dans la sous-région.
