La somme, perçue par la CMC, représente les arriérés versés par le Port autonome de Douala.
Depuis jeudi dernier, les artistes passent à la caisse. 40 millions F sont, en effet, répartis entre plus de 1100 ayants-droit. La somme est le fruit du litige qui opposait la Cameroon Music Corporation (CMC) au Port autonome de Douala (Pad). En effet, le 1er octobre 2012, suite au jugement sur fond de la chambre administrative de la Cour suprême, le Pad a reversé, au titre de cinq années d’arriérés des droits d’auteur, la somme de 40 millions F à la CMC. Dans un communiqué signé par Joseph Angoula Angoula, gestionnaire des affaires courantes, les artistes sont appelés à passer à la caisse depuis le 25 octobre 2012 pour le compte de la septième répartition spéciale des droits d’exécution publique (Dep).
Une décision qui suscite de vives réactions du côté de la Socam. Ici, on soutient que la CMC n’a pas le droit d’intervenir dans la répartition de ces fonds. Et pour cause ! D’après les partisans de la Socam, l’autre société a été liquidée lors d’une assemblée tenue récemment à Monatélé. Certains s’étonnent même « qu’au lieu d’être reversés au Compte de dépôt spécial de la défunte CMC comme le souhaitent les artistes, les droits d’exécution publique ont été reversés à une structure qui a perdu toute légitimité », estime un responsable de la Socam. La CMC et le Pad sont liés par une convention depuis 2006. Selon les termes de la convention, le Pad exploite annuellement les œuvres musicales et reverse en retour aux artistes, 8 millions F à la CMC.