Mais on observe au quotidien que très peu de Camerounais connaissent leurs droits. Les praticiens du droit se rendent ainsi compte, face aux nombreux abus du reste régulièrement sanctionnés par les autorités compétentes, qu’en cas d’interpellation par les forces de maintien de l’ordre nombre de mis en cause ignorent qu’ils ne doivent subir aucune atteinte à leur intégrité physique ou alors qu’ils ont droit à l’assistance d’un avocat ou à celle d’un médecin.
A côté de cet exemple, la garde à vue, la mise en détention provisoire, la réaction face à un contrôle routier, la gestion d’un abus de la part de l’administration, la vindicte populaire plus connue sous le nom de « justice populaire » et la liberté d’expression, participent des notions qui étalent l’insuffisance de culture juridique de la plupart des citoyens. Pourtant tout est codifié. A la suite de la publication du rapport 2011 sur l’état des droits de l’homme par le ministère de la Justice, CT a requis l’assistance d’un avocat pour avoir une bonne lisibilité de ce qu’il convient de faire pour bien défendre ses droits.