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Dossier de la Rédaction

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Droits de l’Homme: Où en sommes-nous ?

Le sujet est toujours aussi polémique, un véritable mélange de vérités et de contre-vérités. Mais il ne laisse personne indifférent. La problématique des droits de l’Homme au Cameroun poursuit ainsi son bonhomme de chemin. A la charge, des organisations non-gouvernementales pilonnent le camp des gouvernants. Aucun prétexte n’est de trop pour pointer du doigt la « quasi barbarie » des pouvoirs publics. Les accusations sont, à chaque fois relayée par les médias. Un débat passionné accompagne toujours chaque accusation. Opposants et adjuvants usent d’arguments pour soutenir leurs positions. Le Cameroun vit cette valse depuis le retour au multipartisme, avec les différentes lois sur les libertés. La dernière sortie du ministre de la Communication est suffisamment éloquente sur la pratique des uns et des autres. A la fin du mois d’octobre, l’opinion n’a-t-elle pas été informée de ce que trois organisations non-gouvernementales dénommées, Pen International, Committee to Protect Journalists et Internet sans Frontières ont pondu un rapport incendiaire au Conseil des droits de l’homme des Nations unies ? Il est clairement mentionné dans cette production que la liberté d’expression est en danger au Cameroun. L’audition du Cameroun est prévue en avril et mai 2013 au Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

En attendant, les Camerounais ont eu le temps d’apprendre que journalistes et écrivains courent de grands dangers lorsqu’ils n’applaudissent pas à tout rompre les prises de position du pouvoir. Les détentions provisoires de longue durée et les actes de torture dans les prisons surpeuplées sont le quotidien des écrivains qui expriment des opinions dissidentes…Pour qui suit régulièrement l’actualité, cette situation n’est pas nouvelle. On a même eu des moments où le tableau est tellement apocalyptique que le Cameroun ne mérite plus de siéger parmi les nations modernes. Cette caricature étonne en premier les Camerounais, eux qui savent que la Loi fondamentale de leur pays consacre pourtant la liberté de communication, d’expression et de presse. La Constitution du Cameroun affirme même l’attachement du pays aux droits fondamentaux. On peut y lire que « nul ne peut être inquiété en raison de ses origines, de ses opinions ou croyances, sous réserve du respect de l’ordre public et des bonnes mœurs ». La juxtaposition de ces deux lectures de la situation des droits de l’homme au Cameroun pousse les profanes à s’interroger. Avec cette cabale constante où en sommes-nous ? Le Cameroun est-il le paradis ? Les observateurs avertis affirment que non. Il n’est non plus l’enfer que l’on présente à travers des colloques internationaux.

Le Cameroun est un Etat de droit. Le dernier rapport sur l’état des droits de l’homme en 2011 est en cela révélateur. Lors de sa présentation publique, le ministre d’Etat, ministre de la Justice Garde des Sceaux, a tenu à rappeler le souci constant de l’Etat camerounais qui « veille à ce que tous les citoyens camerounais et toutes les personnes relevant de la juridiction de ce pays jouissent effectivement de leurs droits fondamentaux ». Pour ce qui est de la protection des droits civils et politiques, ici, on note la prise de mesures en vue du renforcement des capacités des personnels chargés de l’application de la loi, notamment en ce qui concerne la promotion et la protection des droits civils et politiques, des sanctions disciplinaires ont été prises pour atteinte au droit à la vie, au droit à la liberté et à la sécurité et au droit de ne pas être soumis à la torture.

De même que des poursuites judiciaires ont été engagées contre des agents des forces du maintien de l’ordre pour violation desdits droits. Les avancées sont donc visibles, même s’il faut déplorer que nombre de Camerounais ne jouissent pas toujours de leurs droits en ce qui concernent le logement et l’accès à l’école. Au quotidien, les praticiens du droit constatent souvent avec regret que les Camerounais ne savent pas défendre leurs droits. Malgré la multiplication des tribunaux administratifs, ils sont encore nombreux les citoyens qui n’osent pas attaquer un acte administratif. Les préjugés prennent souvent le pas sur le droit positif. Face à l’ampleur des phénomènes comme la vindicte populaire, pompeusement présentée comme « la justice populaire », les pouvoirs publics n’ont de cesse de dire aux populations que nul n’est censé se rendre justice et que même les criminels ont droit à la protection de la loi. A cela s’ajoute la sensibilisation. La Commission nationale des droits de l’homme et des libertés sillonnent, en effet, chaque année les prisons et les cellules des commissariats et autres brigades de gendarmerie pour s’assurer que les droits des prévenus ne sont pas violés.


 

 

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