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Dossier de la Rédaction

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Le business du bois de chauffe se porte bien à Yaoundé

Les commerçants et les revendeurs se remplissent les poches dans les marchés de la capitale.

Annie Manga, la trentaine à peine entamée est détentrice d’un petit restaurant au quartier Nlongkak à Yaoundé. Pour concocter le menu de ses clients, elle utilise au quotidien le bois de chauffe. Tous les deux jours, elle vient se ravitailler au marché Elig-Edzoa. Rencontrée lundi en ces lieux, elle explique que « le bois de chauffe est économique ». Avec 200 F avoue-t-elle, « je confectionne mes deux menus par jour à raison de 600 F de dépense par semaine. Pourtant avec une bouteille de gaz ou avec du pétrole, je ne peux pas m’en sortir. » D’après Janvier Issoy, vendeur dans cet espace commercial, cinq morceaux moyens de bois coûtent 100 F au lieu de 10 petits vendus au même prix. Dans les scieries, « un camion de déchets de bois coûte entre 50 000 F et 100 000 F. Par camion, j’ai un bénéfice mensuel de 30 000 à 40 000 F », précise-t-il. « Pendant les fêtes à l’exemple de celles de fin d’année, la recette journalière s’évalue à 3000 F voire 4000 F. « Je parviens à subvenir à tous les besoins de la famille », conclut notre interlocuteur. Certains revendeurs viennent s’y approvisionner pour les écouler dans les quartiers.

A quelques mètres de là, au quartier Etoa-Meki précisément, Rose Tina Aboutou a consacré sa vie à la vente de ce produit de consommation. « Cela fait plus de 10 ans que je fais dans ce commerce », indique cette sexagénaire. Perdue au milieu de sa marchandise, on se croirait ici dans un village en pleine ville. Plusieurs variétés de bois en provenance de la brousse l’entourent. Des bûches attendent même d’être fendues. Quatre à cinq petits morceaux sont vendus à 400 F au lieu de 100 F, il y a quelque temps. Le prix de sept morceaux moyens s’élève à 500 F. « En ce qui concerne les plus gros morceaux, un seul coûte 500 F et le client a la possibilité de le fendre lui-même. Les prix sont fonction de la grosseur, indique la vendeuse. Un pick-up rempli de bois de chauffe du village coûte entre 25 000 F et 30 000 F tandis que le chargement d’une camionnette de marque Dyna revient à 75 000 F pour une recette d’environ 150 000 F. « Lorsque je n’ai pas de gros clients à l’instar des grands restaurateurs, j’ai une recette journalière de 15 000 F », poursuit-elle. « C’est un business qui rapporte de l’argent. On ne se plaint pas », ajoute la dame, un sourire en coin. Et de conclure : « de nombreux clients préfèrent cette option parce qu’ils la trouvent moins coûteuse que le gaz domestique. En plus de cela, certains mets traditionnels ne sont bons que lorsqu’on les cuisine au feu de bois. »

Concernant les clients, ils se recrutent parmi les ménagères, les restaurateurs, les braiseurs de porcs et de viande, et même les boulangers. Les zones d’approvisionnement sont les scieries de Yaoundé, Mbalmayo, et certains villages de la Lékié et de la Haute-Sanaga.


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