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Dossier de la Rédaction

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Le prince René Bell est mort

Le chef supérieur du canton Bell, grande icône de la chefferie traditionnelle camerounaise s’est éteint hier à l’âge de 85 ans.

La nouvelle, tombée en matinée hier 06 novembre a plongé la ville de Douala et la communauté sawa dans l’émoi. Le prince René Douala Manga Bell est mort. Terrassé par une longue maladie. Du coup, l’information s’est propagée comme une traînée de poudre, suscitant des commentaires divers et des réactions sur des réseaux sociaux. Sa résidence à Bali, où CT s’est rendu, s’est très vite transformée en lieu de pèlerinage. Là, des notables, chefs traditionnels, initiés, proches, personnalités diverses, sujets du canton Bell ont déferlé. Sur les lieux, la sécurité est stricte. Pas de prise de vue, pas d’ostentation. Les entrées sont filtrées. Des véhicules entrent et ressortent au rythme des consignes sévères. « Sangw’ asu a mala (notre père est parti) », peut-on entendre ici et là.

Vers 13h, le gouverneur de la région du Littoral, informé de la nouvelle, arrive sur les lieux. Il est accompagné du 1er adjoint préfectoral et du délégué du gouvernement auprès de la CUD Fritz Ntone Ntone, entre autres. Une dizaine de minutes après, il en ressort. « C’était une visite de réconfort à la famille du prince René Douala Manga Bell. Il s’agissait pour moi d’apporter à cette famille éplorée, les condoléances du chef de l’Etat, les condoléances du gouvernement, ainsi que les miennes propres. Le défunt a été un grand chef traditionnel. Il a rendu d’éminents services à son peuple, ainsi qu’à toutes les composantes sociologiques de son canton. Il a également rendu de grands services, en tant qu’auxiliaire de l’administration », a confié Joseph Beti Assomo.

Des services, comme monarque, qui ont commencé pour le prince René Bell en 1966 quand il succède à son oncle Alexandre Douala Manga Bell, à la tête du canton Bell. Et tout le monde est unanime ici pour reconnaître que ce chef supérieur aura eu un règne particulier. Sa liberté de ton, son franc-parler, sa convivialité et son humanisme ont fait de lui une icône. « Il s’est avéré être le seul chef à tenir son rang, sa tête hors de l’eau. Les autres monarques l’admiraient. Aux yeux du monde et du Cameroun, il a été l’homme du Ngondo. C’est pratiquement lui qui l’a mis au niveau où il est actuellement », explique le grand prêtre Valère Epée.

Son autorité morale est incontestable et il est respecté de tous les cercles, du fait de sa droiture. Le Prince René Douala Manga Bell, grand défenseur des plus faibles et de la communauté sawa, dont il a été l’un des derniers remparts, a incarné pendant plusieurs années le Ngondo, puisqu’il en a été président général plusieurs fois, jusqu’en 2010. René Bell était aussi un auteur prolifique, qui s’est singularisé dans une œuvre littéraire dense. Distingué en 1999 par l’Unesco, René Douala Manga Bell, était rongé par la maladie ces dernières années au point de subir une évacuation sanitaire en Europe. A sa résidence, hier, les notables et initiés ont tôt fait de calmer la communauté et les sujets du prince. Parce que, comme on le dit ici en duala, «Mwanedi a si ma wo e nde o londo » : le chef n’est pas mort, il est en voyage. Et on attend son retour…


 

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