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Dossier de la Rédaction

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Bonapriso : les « Bendskin » violent l’interdit

Depuis quelques semaines, les mototaxis arpentent à nouveau les rues du quartier.

« C’est où » ? La question s’adresse à Liliane, jeune étudiante à l’université de Douala. Son interlocuteur n’est autre qu’un mototaximan. A priori, la scène n’a rien d’étrange. Sauf qu’elle se déroule à Bonapriso, un des quartiers interdits d’accès aux motos à exploitation commerciale depuis le 12 juin 2012. Liliane se demande bien depuis quand l’interdiction a été levée, mais elle monte quand même sur le deux-roues. Elle est en retard et ce n’est pas le moment d’avoir des scrupules.

L’histoire de Liliane n’est pas un cas isolé. Depuis quelque temps déjà, les « bendskins » ont fait leur grand retour à Bonapriso. La situation géographique du quartier s’y prête bien, logé entre New Bell, Nganguè, Nkongmondo et Youpwè entre autres, des coins accessibles aux motos. Et les clients, loin de toute considération sur le fait de respecter la loi, se ruent sur ce moyen de transport, bienvenu dans certaines ruelles du quartier où trouver un taxi relève parfois de l’épreuve de patience. Dimanche dernier, c’est un expatrié occidental, tout sourire, qui ne s’est pas fait prier pour emprunter une moto et se faire déposer du côté de la rue Toyota.

Pourtant, les « bendskineurs » évitent soigneusement de franchir la ligne rouge à Deido et se font timides à Bali. Mais à Bonapriso, ils ne se privent pas de narguer parfois les forces de l’ordre, comme le 19 octobre dernier à la rue Koloko. Alors que des policiers étaient sur place après un accident, ils ont pu voir des mototaxis violer allègrement l’interdiction. Répondant aux menaces par des coups d’accélérateur.

Interrogé sur cette hardiesse, Roger Y., conducteur de moto, déclare sans ciller : « Les autorités nous ont donné l’autorisation de circuler dans le quartier. La seule interdiction, c’est de stationner, comme c’était souvent le cas au carrefour hôtel de l’Air. Mais on peut passer et quand on s’arrête, c’est pour porter des clients ». Quand on demande des précisions sur les autorités en question, l’homme bafouille une réponse à peine audible en haussant les épaules : « Les autorités ».

Approché au sujet de cette réapparition des deux-roues à Bonapriso, le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo a tenu à être clair : « Il n’y a eu ni assouplissement ni dérogation. Les contrevenants seront fermement remis au pas ».



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