Philemon Yang a reçu hier en son cabinet une mission de la compagnie SunErgy, compagnie voulant investir dans l'énergie solaire au Cameroun.

Le Premier ministre, Philemon Yang, a reçu hier à l’Immeuble Etoile à Yaoundé, une délégation de la compagnie norvégienne SunErgy. Cette entreprise est spécialisée dans les procédés de fabrication de l’énergie électrique à partir des rayonnements solaires. Ses six émissaires étaient conduits par Stein Skorshammer, chef de la délégation. Au sortir de l’entrevue que le chef du gouvernement leur a accordée, M. Skorshammer a déclaré sa satisfaction au sujet de la coopération entamée avec le gouvernement camerounais. « Nous avons reçu un réel soutien de M. le Premier ministre, ainsi que des ministres en charge des Finances, de l’Eau et de l’Energie. Des espaces sécurisés pour commencer à travailler nous ont également été affectés », a indiqué en substance l’hôte du jour. D’après son expertise, le Cameroun, du point de vue de la réception des rayons du soleil, est richement doté. Son ensoleillement est même bien plus appréciable que son réseau hydrographique et son potentiel hydroélectrique, a-t-il révélé.

SunErgy est en fait déjà engagé dans une expérience d’électrification rurale par le moyen de l’énergie solaire. Selon Stein Skorshammer, il existe des possibilités pour fournir aux communautés de l’arrière-pays, des unités de production à des coûts défiant la concurrence des offres actuelles. A titre de comparaison, il est notable, a-t-il expliqué, que la production d’énergie solaire coûte [seulement] 20% de ce que coûterait une production faite avec des générateurs (à fioul par exemple). « C’est donc moins cher ! Du moins pour les communautés villageoises auxquelles nous nous sommes intéressés et qui aujourd’hui ne disposent pas d’énergie électrique. Avec le temps, ce sera davantage moins cher. Au départ cependant, pour les équipements initiaux, cela peut paraître un peu cher ; mais dès lors que les investissements se font pour 25 ans, ils se révèleront être bien plus abordables que d’autres sources de production sur le marché », a encore observé le visiteur norvégien.