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Dossier de la Rédaction

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Des artistes dans la rue

Tonton Fabio. Ce nom ne vous dit certainement pas grand-chose. Mais pourtant, au Boulevard du 20 mai, il était là, parmi des artistes appelés à marcher par certains leaders. 

 Le rassemblement était prévu jeudi matin dès 8h. Mais, à la grande surprise de la vingtaine de personnes interpellées, les « grands » sont absents. « Où est Ledoux Marcellin ? C’est lui qui m’a fait le sms à 21h dans la nuit. Je suis venu parce que nous voulons de l’ordre dans le droit d’auteur au Cameroun. Je ne suis ni membre de la Socam, encore moins de la CMC », explique Tonton Fabio. Sur le coup, des journalistes sont interpellés et conduits au Commissariat Central n°1. Etouffée par les équipes de la gendarmerie nationale et de la police mobilisées, la marche n’a pas eu lieu. L’itinéraire, selon certaines sources, s’organisait autour du Boulevard du 20 mai, Primature, ministère des Arts et de la Culture puis présidence de la République.

Comme Tonton Fabio, d’autres protestataires disent avoir reçu le message du Syndicat camerounais des musiciens (Sycamu) présidé par Roméo Dika, lors de l’inauguration du nouveau siège de la Socam mercredi dernier. Le message sur des prospectus signé le « Sycamu », distribués par certains manifestants est clair. Les artistes sont là pour : « protester contre le directeur général du Port Autonome de Douala (Pad) qui a pris sur lui de payer les droits d’auteurs, soit un montant de 40 millions F à des mercenaires », peut-on lire. En effet, depuis deux semaines, plus de 1100 ayants-droit sont passés devant les caisses de la Cameroon Music Corporation (CMC). La somme est le total de cinq années d’arriérés payés par le Pad. Joint au téléphone par Cameroon Tribune, Roméo Dika explique : « Nous avons commencé la marche vers la sous-préfecture de Tsinga avec Anne Marie Nzié, Djene Djento, Hugo Nyame…Nous souhaitons que le Pad reverse l’argent des artistes dans le compte de dépôt spécial. Nous avons été interrompus à la Primature pourtant, il y a 14 jours, nous avons déposé notre déclaration de marche à la préfecture ». Mais, à la CMC, on estime que cette marche organisée « est la sacralisation de l’illégalité dans un pays régi par des lois. La Cour Suprême a dit le droit et nous demandons à ceux qui ont le bon sens d’arrêter cette imposture », estime le responsable de la communication de la CMC, Guy Zogo. Au moment où nous quittions les lieux hier, les équipes de la gendarmerie nationale étaient toujours présentes au Boulevard du 20 mai.


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