C’est une tueuse silencieuse et pas très médiatisée, la pneumonie. D’après le ministère de la Santé publique (Minsanté), plus d’un million d’enfants meurt chaque année dans le monde des suites de cette infection respiratoire aiguë, affectant les poumons et se manifestant selon les professionnels de la santé par une respiration sifflante, rapide ou difficile, une toux ou de la fièvre. Des nourrissons sévèrement infectés devenant parfois incapables de boire ou de s’alimenter. Et actuellement, selon ce ministère, la maladie est l’une des premières causes de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans. Car tuant plus que le Vih/Sida, la rougeole et le paludisme réunis. Inquiétant !
Pour cette célébration qui a lieu tous les 12 novembre de chaque année depuis 2009 dans le monde, le Cameroun à travers le Minsanté a, cette année, décidé pour la première fois, de se joindre à la Communauté internationale pour commémorer l’évènement. Non pas parce que la pneumonie y fait des milliers de morts, mais parce que le mal existe. En avril 2002, explique nos informateurs, le chef de ce département ministériel a établi et instruit la vaccination gratuite de tous les enfants de 0 à 11 mois et de toutes les femmes enceintes. Cependant, une enquête menée au Cameroun, l’année dernière, a révélé selon les mêmes sources, que la connaissance de ce vaccin tout comme des méthodes préventives telles que la promotion du lavage des mains, de l’allaitement maternel exclusif, de la réduction de la pollution de l’air et l’utilisation de la moustiquaire imprégnée d’insecticide restent faibles. Alors que la transmission de la maladie, elle, se fait très facilement. Parfois après l’éternuement d’une personne infectée.
C’est dans cette optique qu’au Minsanté, on pense qu’il est temps de mettre un accent sur la sensibilisation. Pour notamment amener les parents à prendre conscience de cette affection mortelle mais évitable. Ce lundi donc, la célébration de la Journée mondiale de la pneumonie dans le triangle national sera notamment marquée par des activités de vulgarisation des méthodes de protection des couches les plus exposées à la pneumonie : les personnes âgées, les petits enfants et ceux ayant un système immunitaire fragile (Sida). L’on annonce une intensification de la sensibilisation dans les régions Nord et de l’Extrême-Nord où les risques de propagation de la maladie restent élevés au Cameroun.
