Le ministre des Enseignements secondaires a procédé à la remise de clés vendredi à Douala.

«Il est incontestable que la qualité des enseignements dispensés dans les lycées et collèges ne peut être améliorée de façon significative que si les Ecoles Normales Supérieures disposent d'infrastructures de qualité, leur permettant de former des professeurs de haut niveau qui soient de véritables acteurs de la pédagogie de l'émergence». Louis Bapès Bapès soulignait ainsi le contexte de la construction du nouvel amphi 300 de l'Ecole normale supérieure de l'Enseignement technique de Douala. Lors d'un discours à l'occasion de la cérémonie de cession de l'ouvrage au ministère de l'Enseignement supérieur, ce 9 novembre au campus II de l'université de Douala.

Devant Jacques Fame Ndongo, son homologue du Minesup, et toute la communauté universitaire, dont le recteur Dieudonné Oyono et le directeur de l'Enset Claude Bekolo, le Minesec a rappelé les mesures prises par le gouvernement pour «corriger les déséquilibres structurels relevés dans le système éducatif». Dont le Projet d'Appui à la Réforme de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle (Paretfop). Financé par le Groupe Banque africaine de Développement (Bad) à hauteur de 11,6 milliards F. Projet grâce auquel cet amphithéâtre a vu le jour. L'édifice compte 300 places assises, sur une superficie de 600m². Sa construction et son équipement ont coûté 370 millions F.

Une nouvelle acquisition saluée par Jacques Fame Ndongo. Il a de son côté évoqué la nécessité impérieuse de redimensionner l’Enset qui est la plus ancienne institution de l'enseignement technique au Cameroun. Le représentant résident du Groupe Bad, Racine Kane, a quant à lui situé l'importance de cette coopération : « Le développement doit être une priorité en Afrique. On ne peut pas développer un pays s'il ne dispose pas de la connaissance, du savoir. ». Citant quelques acquis du Paretfop, il a insisté sur la nécessité de « l'adéquation entre emploi et formation ».

Dans ce sens, le projet a notamment permis d'élaborer des programmes de formation pour dix filières, identifiées comme niches d'emploi. Entre autres la transformation et la conservation des produits agropastoraux, la mécanique automobile, la charpenterie, le génie civil, le soudage, l'ébénisterie...