Des députés demandent l'ouverture d'un processus de transition face à sa longue convalescence.
Les députés de l’opposition en Mauritanie ont demandé, lundi dernier, des explications au Premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, sur la gestion de l’Etat en l’absence du président Mohamed Ould Abdel Aziz. C’était à l’ouverture de la session ordinaire du Parlement dans la capitale Nouakchott, selon Rfi. Ces élus du peuple affiliés à la Coordination de l’opposition démocratique ont appelé à constater « la vacance du pouvoir », alors que cela va faire un mois ce mercredi que le président est en France pour des soins. En outre, ces députés ont interpellé le chef du gouvernement sur la réalité de l’état de santé du président et les circonstances du tir qui l’a blessé le 13 octobre dernier.
Les représentants du parti au pouvoir, l'Union pour la République (UPR), ont quant à eux estimé que le Premier ministre n’était pas tenu de répondre à l’interpellation, ajoute Rfi. De même, ils ont jugé les revendications de l'opposition «anticonstitutionnelles» et «opportunistes», rapporte Xinhua. Dans son discours, le président de l'Assemblée nationale a appelé à l'union des Mauritaniens et de la classe politique. Ceci, face à la double menace des «dangers de dérapage» suscitée par l'absence du président, et l'intervention militaire à venir au Mali voisin.
Seulement, un doute s’est désormais installé chez de nombreux Mauritaniens, observe la presse. En cause, les contre-vérités qui ont émaillé l’incident. Au départ, les autorités avaient évoqué une simple petite blessure au bras du président. Elle s’est révélée être une blessure plus grave à l'abdomen ayant nécessité une évacuation en France. Depuis, le président aurait, de sources concordantes, perdu du poids, et il n'est plus apparu dans les médias. Ses derniers messages adressés à la nation ont été relayés par les leaders politiques qui ont pu s'entretenir au téléphone avec lui, révèle la presse internationale. En attendant, des rumeurs courent, faisant état de notamment de complications médicales, alors que son retour reste vivement attendu pour la célébration de la fête nationale de l'indépendance mauritanienne le 28 novembre prochain.
