Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Des agences libèrent la sortie-sud de Yaoundé à Mvan

Certaines compagnies de transport ont décampé pour éviter d'être déguerpies par la Communauté urbaine.


Machettes en main, trois hommes se débarrassent de la mauvaise herbe. Ici au quartier Ahala à Yaoundé, l’endroit situé à quelques mètres de Mvan n’est pas encore très fréquenté. Seuls deux bâtiments, auxquels il reste des finitions, sont sortis de terre. D’après Olivier Stéphane Ekondo, chef d’agence « Butrans Cam », installée sur place depuis deux ans, ils servent de locaux à des sociétés de transport. A Ahala, « Butrans Cam » est déjà à son aise. Les hangars sont sur pied, les bus effectuent leurs manœuvres dans la grande cour et ont suffisamment de place pour se garer. D’après le chef d’agence, ils ont délocalisé à Ahala par anticipation. «Il y a deux ans, nous avons décidé de déménager, craignant un déguerpissement forcé par la Communauté urbaine de Yaoundé.  Nous voulions être conformes à la réglementation en ayant des installations qui nous évitent d’opérer les manœuvres en pleine route et bloquer la circulation », explique-t-il. Mais, précise-t-il, « nous avons encore des bureaux à Mvan ».

C’est donc sur un terrain vague repéré à la sortie Sud de la capitale, que les sociétés de transport sont censées se poser, afin de désengorger le carrefour Mvan. Pour l’heure, beaucoup se montrent réticents, même s’ils ne remplissent pas les critères de conformité. C’est ce qu’a dévoilé un recensement réalisé, il y a un mois, par une délégation composée de syndicalistes et d’agents de l’Etat. Ainsi, seules deux agences du secteur Mvan avaient été déclarées conformes au terme de l’opération. Des raisons telles que la difficulté d’accès à la clientèle sont évoquées pour justifier le refus de déménager. Si quelques sociétés ont décidé de s’aligner en ouvrant des locaux à Ahala, d’autres ont choisi la sortie Nord de Yaoundé.

C’est le cas de « Amour Mezam ». Les responsables de cette société ont eux aussi décidé de prendre les devants avant de se faire déguerpir. A Olembé, ils ont trouvé un espace qui leur sert à la fois de parking pour les bus et d’aire de repos pour les chauffeurs. Selon François Kuete, chef d’agence adjoint, « la menace du déguerpissement plane sur nous depuis deux ans. Nos bus ont régulièrement été scellés parce qu’ils étaient garés en pleine route et empêchaient la circulation à Biyem-Assi et à Tongolo, où se trouvent nos bureaux actuellement. » Et pour lui, à Olembé, c’est moins de soucis.


« D’autres sont restés sur place »

Yampem Ousmanou, sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé IV.

 Vous  avez récemment  procédé au déguerpissement  de 60 transporteurs clandestins à Mvan. Où est-ce que  ces transporteurs  sont supposés s’installer ?

Ils doivent s’installer comme toutes les autres agences. Ceci dans des cadres bien aménagés. Ils ont préféré verser dans la facilité en venant s’installer en plein carrefour, causant des problèmes de gestion de la circulation et tous les embouteillages qui s’ensuivent. Tout ce que nous leur demandons, c’est de se conformer à la réglementation. Notamment en embarquant et débarquant leurs passagers à l’intérieur de leurs structures. Les véhicules  ne devant sortir de ces cadres qu’à l’arrivée et au départ. Le site qu’ils occupaient n’était pas adéquat. Il était impropre à l’exercice d’une telle activité.

Ils sont pourtant là depuis des années ?

Ce n’est pas parce que les gens violent la réglementation depuis des années qu’on va les laisser continuer. Ils ont été régulièrement sensibilisés. Ce n’est pas du jour au lendemain que nous avons décidé de leur déguerpissement. Une bonne brochette s’est d’ailleurs conformée entre-temps. Mais d’autres sont restés sur place.

Y a-t-il un projet de recasement des transporteurs-clandestins  dans l’arrondissement de Yaoundé IV ?

Nous n’avons pas pour mission de trouver des sites de recasement. Quand vous voulez vous engager dans une activité, vous devez vous conformer à la réglementation. Certains y sont régulièrement installés. Et les autorités n’ont rien à leur dire.  Parce que s’étant rapproché des services des transports et même de la Communauté urbaine. Mais tel qu’ils évoluaient au carrefour Mvan, nous avons senti qu’il y avait un besoin de régulation.    

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière