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Dossier de la Rédaction

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Théophile Abega est mort

L’ancien capitaine des Lions indomptables s’est éteint jeudi des suites d’une courte maladie.


La nouvelle s’est répandue jeudi aux premières heures de la matinée telle une traînée de poudre : Théophile Abega est mort. A son domicile au quartier Nkomo à Yaoundé, c’est la consternation. Une foule immense a envahi les lieux à l’annonce de la triste nouvelle. Amis, parents, proches et admirateurs de l’ancien footballeur sont en larmes, inconsolables. « Ce n’est pas vrai ! Ce n’est pas vrai ! Comment peut-il mourir aussi brusquement ? » se lamente, incrédule, un membre de la famille éploré. « Il est rentré des Etats-Unis le 3 novembre dernier. Il se portait pourtant très bien quand nous sommes allés le recevoir à l’aéroport », raconte un autre. Toutefois,  pour Adélaïde Abomo Ebogo, sœur cadette de l’ancien international camerounais, « il avait les pieds enflés et se plaignait d’avoir mal au niveau des articulations ». Interné le 4 novembre dernier à l’hôpital général de Yaoundé, Théophile Abega alias « Docteur Abega » va rendre l’âme hier aux premières heures de la matinée.

Une mort que ses proches refusent d’admettre. Dans la concession familiale, c’est un concert de pleurs et lamentations qui accueille le visiteur. Entre la foule des curieux, proches et amis, il est difficile de faire une distinction. Reconnaissables à leurs cameras et autres matériels d’enregistrement, les hommes des médias ont rapidement convergé vers le domicile du défunt. Sur les visages, la même interrogation : qu’est qui est arrivé à « Docta » pour qu’il meurt si vite ? « Etait-il malade ? » demande quelqu’un à côté. Pour certains proches du footballeur disparu, la mort de Théophile Abega apparait comme une véritable énigme. « Il n’était pas malade. Sinon comment expliquer qu’il ait voyagé pour les Etats-Unis ? », se demande un membre de la famille. « Mercredi dernier,  je suis allé lui rendre visite à l’hôpital, il était question qu’il sorte aujourd’hui (NDLR :jeudi », explique un proche. Sans crier gare, le footballeur talentueux que les spectateurs du stade de la Réunification de Douala avaient surnommé « l’homme du Makossa », en référence à ses driblbes chaloupés, a cette fois drilbblé tout le monde y compris ses proches.

 Albert Roger Milla, ambassadeur itinérant: « C'était un joueur redoutable »

« C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la nouvelle du décès de Théophile Abega. Comme vous le savez, c’était un très grand footballeur. Aussi bien en équipe nationale que dans le championnat national de première division du Cameroun, nous avions appris à nous respecter. C’était quelqu’un qui savait comprendre les autres et savait surtout écouter. Un comportement qui nous a permis de nous rapprocher en équipe nationale et même en dehors des terrains de football. Sa mort est une grosse perte pour le football camerounais. Abéga était un très grand footballeur qui, malheureusement est arrivé un peu tard en Europe. S’il était arrivé en France au même moment que moi, je crois qu’il aurait fait très mal. Il avait toute la palette technique possible pour s’imposer dans n’importe quel championnat. Abega était non seulement un fin dribbleur, mais pouvais par un simple coup de hanche mettre en difficulté les défenseurs adverses. Enfin, c’était un joueur intelligent. Souvenez-vous de notre une-deux en finale de la CAN 84 contre le Nigeria où il marque le deuxième but du Cameroun. Sur le terrain, il était redoutable pour les adversaires, car capable de se transformer à tout moment en buteur. »

Abel Mbengue, journaliste: « L’homme méritait le respect »

Fier, orgueilleux et sur de lui, Théophile Abega ne se raconte pas. C’est un devoir périlleux que d’évoquer une mémoire sur lui. Sans être mystérieux et sans tomber dans les extravagances, c’était un homme qui réunissait les qualités de fair-play, d’orgueil et de dépassement. Il était à la fois un homme raide car il aimait la discipline qu’il incarnait d’ailleurs et un rassembleur. C’était un rageur, un homme totalement accompli. C’est avec lui que le Canon connaît une période de sponsoring. Que ce soit sur le plan sportif ou politique, ses adversaires auraient tort de croire qu’ils peuvent assurer sans se référer à lui, car l’homme méritait le respect.»

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