La première dame est allée découvrir les réalisations de l’institution américaine hier, à Yaoundé.

Il y avait beaucoup de monde hier au palais des Congrès de Yaoundé : des danseurs, des groupes culturels, de jeunes Américains en stage au Cameroun, de nombreuses personnalités de la République dont des membres du gouvernement… Il y avait aussi beaucoup de choses à voir. Le Corps de la paix, présent dans le pays depuis 1962, a pour ainsi dire fait étalage de ses réalisations dans le triangle national. Et pour les responsables de l’institution américaine, personne d’autre que Mme Chantal Biya, dont on connaît l’implication dans le social et l’humanitaire, n’a été trouvé digne de présider la cérémonie d’exposition organisée à cette occasion.

A 13h, la première dame, accompagnée de la directrice nationale du Corps de la paix, Jacquelyn Geier Sesonga, et du chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis, Gregory Thome, a coupé le ruban inaugural. Après avoir reçu le traditionnel bouquet de bienvenue des mains de la petite Helen Hirwa et les mots chaleureux qui vont avec de Luke Beighle, 8 ans environ. Autour de Mme Chantal Biya, très souriante, des dames du CERAC et aussi des membres du gouvernement en charge des secteurs sociaux et éducatifs. Tout se beau monde se déporte vers la vingtaine de stands installés dans le hall du palais des Congrès. Voyage virtuel dans le Cameroun profond, au fil d’un parcours jalonné de nombreuses escales.

Les dix régions du pays, où les stagiaires et volontaires du Corps de la paix ont posé leurs valises sont représentées. De l’Extrême-Nord au Sud, en passant par le Centre, l’Est, l’Ouest… Mme Chantal Biya écoute patiemment et attentivement les explications des exposants. Ceux-ci travaillent pour la plupart à renforcer les capacités des femmes et des jeunes, dans les communautés, à créer des activités génératrices de revenus. Dans des domaines aussi divers que l’artisanat, l’agriculture, la transformation des produits du terroir : cacao, moabi, fruits, cire d’abeille… La santé et l’éducation sont également en bonne place.

Un programme spécifique de l’institution s’intéresse particulièrement à la pharmacopée locale et aux plantes médicinales. A son stand, Mme Chantal Biya a d’ailleurs reconnu des plantes dont la stévia, sucre naturel aux multiples vertus contre l’obésité et favorable à la régulation du taux de sucre dans le sang. Le rudbeky, plante importée du Mexique et prometteuse en matière de lutte contre le Vih et les infections associées, a également retenu son attention. Le CIRCB, dont elle est la fondatrice, œuvre sur ce terrain. A l’aise dans son élément, l’épouse du chef de l’Etat a fait le tour, encourageant les uns, posant des questions et distribuant des mots gentils. L’ensemble régulièrement ponctué des applaudissements des participants : les stagiaires américains et leurs familles d’accueil, heureux de la visite de Mme Biya.