Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Lynda Raymonde en « Symbiose »

Index de l'article
Lynda Raymonde en « Symbiose »
Interview
Toutes les pages

Le premier album de huit titres de la chanteuse est un succès.

« Forme O. No Limit in Love ». Vous connaissez ? Beaucoup seraient tentés de répondre par la négative. Pourtant, le 4e titre de Symbiose, premier album de Lynda Raymonde, fait le buzz. « Arrêtes ton baratin mets-moi l’alliance…». Le message est direct et dur. C’est que, Lynda Raymonde née Floriane Lynda Nyebe Andella, veut sensibiliser les adeptes du concubinage. Le disque, sorti en décembre 2011 se révèle au public au mois d’avril. Ce mois-là, la promotion de « Forme O » débute. Grâce au titre, l’album se vend (plus de 4000 CD écoulés).

Symbiose, syncrétisme des expériences et des influences musicales de la vie de Lynda Raymonde, se laisse écouter. « Nyanga », le premier des huit titres de cet opus, dont la promotion a été lancée pendant six mois au Cameroun n’a pas autant accroché que le quatrième. La qualité des arrangements et de l’enregistrement offre un confort d’écoute très appréciable. L’ouïe peut très bien capter l’harmonie symphonique créée par la guitare, la bass, la batterie. De « Nyanga » en passant par « Minkul Mi Nnem », « Pabyen », le mélomane peut se laisser transporter dans cette richesse phonique ou Soukouss, Ekomot, Bikutsi light ou Jazzy, voire rumba, se juxtaposent bien. Seul slow de l’album, « Yvan petit ange », Lynda Raymonde offre une ode à son frère cadet qui est parti très tôt. Elle choisit la chanson pour raconter la traversée de son deuil.

Originaire de la Lékié (Centre), la chanteuse se lance dans la musique professionnelle en 2000, après son baccalauréat. C’est dans les cabarets qu’elle fera ses classes, en attendant des passages dans des groupes en France et aux Etats-Unis (2006-2007). De ses origines, elle a acquis l’Ekomot, rythme classé parmi le patrimoine du peuple de la Lekié. De retour au Cameroun, elle est lauréate du concours de l’Ecole supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication, option publicité. Mais ses études ne barrent pas le chemin à sa passion, la chanson. Lynda Raymonde décide d’enregistrer son tout premier album et elle s’attache les services de Gilbert Moudio. Son objectif : faire un bikutsi où tout le monde se reconnaîtra, un album qui sera la somme de son expérience. Mission accomplie puisque « Forme O », à en croire les commentaires, a conquis. La réussite pour cette jeune artiste de 31 ans, révélation du Festi-bikutsi 2012.



« Le bikutsi doit continuer de briser les frontières »

Lynda Raymonde, artiste chanteuse.




« Forme O », qui est le titre de l’album que tout le monde s’arrache ?

C’est un hymne au mariage. « Forme O » parce que l’anneau des mariés a cette forme. Mon côté académique a influencé le choix du titre, la manière de le concevoir, la manière de le penser. « Forme O », c’est un peu l’expression de la recherche musicale que j’ai menée. Il me fallait sortir un titre bikutsi qui pouvait s’écouter même en Occident. Il y a un fond de World Music. Pour moi, le bikutsi doit continuer de briser les frontières, tout le monde doit s’y reconnaître. J’ai effectivement mis tout ou presque dans ce titre. Sa promotion a débuté en avril 2012. Dans ce titre, j’ai mis en avant un peu du style de chacun des artistes qui m’a influencé, mes années de cabarets, bref, j’y ai vraiment travaillé.

Comment faites-vous pour concilier votre formation professionnelle et l’enregistrement de l’album ?

Au Cameroun, le public perçoit l’artiste comme un mendiant. Un artiste se révèle à travers ses productions, son travail. La musique est mon amant chronique. Pour être équilibré, avoir son mot à dire dans la société, il faut faire des études. Je suis étudiante en 3e année de publicité à l’Esstic. Je soutiens d’ailleurs la semaine prochaine, pour l’obtention d’un diplôme des Sciences et techniques de l’information et de la Communication, option, Publicité. Ce n’était pas du tout facile de travailler et de poursuivre la formation au même moment. Lorsque je programmais des heures en studio en fonction de mes horaires de cours, je me retrouvais en train de déprogrammer le travail. Des fois, lorsque nous n’avions pas cours, je restais en contact avec mes camarades qui m’appelaient souvent lorsqu’un enseignant surgissait en salle de cours. A cet instant, je quittais le studio en trombe et j’essayais de rattraper l’enseignement. Je m’arrangeais toujours à laisser mon sac à ma place. Ceci me permettait de prouver à mes enseignants que j’étais déjà là (rires).

Aviez-vous un objectif précis lorsque vous avez décidé de vous lancer dans la chanson?

Ma mère est enseignante de langue française. Elle m’a encouragé à poursuivre mes études lorsque j’ai commencé à faire de la musique. Je me suis lancée dans ce domaine parce que je voudrais que l’on fasse la musique par amour. Qu’on ne se lance pas dans la musique parce qu’on n’a rien trouvé ailleurs. La musique ne doit pas être le pis-aller des artistes-musiciens ou chanteurs. Lorsqu’on y entre par vocation ou par amour, l’on sort souvent d’excellents produits. Cette catégorie de personne sait écrire, respecte les canons de chacun des registres dans lesquels il s’aligne. Bref, il fait de la musique, la vraie. Il donne envie d’être écoutée mais surtout, il adoucit les mœurs et détend. Je souhaite que le public mondial découvre entièrement mon album.

Propos recueillis par A.B.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière