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Dossier de la Rédaction

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Comment les enfants séropositifs sont pris en charge

Dépression, découragement… Ils supportent mal le long traitement. Des parents racontent.

Des journées épuisantes pour Annette M. (Ndlr : tous les noms de cet article ont été modifiés. Les sources ont requis l’anonymat). Deux fois par jour depuis sept ans, sa fille Carine E. doit prendre son traitement aux antirétroviraux (ARV). « Au début, comme elle était très petite, elle ne posait pas beaucoup de questions », révèle Annette M. Aujourd’hui, Carine E. a 10 ans. Avec l’âge, les interrogations de la petite sont insistantes et la lassitude s’installe. « C’est difficile de soigner un enfant quand on ne peut pas lui avouer de quel mal il souffre. Il a l’impression qu’on le gave de médicaments pour rien », déplore la maman.

Le plus dur arrive quand les enfants vont à l’école et apprennent en cours de sciences les symptômes et les modes de contamination du Sida. Leur curiosité augmente. C’est le cas de Julien B., 9 ans, fils de Marlyse A. « Il m’a demandé ce que c’est que le Sida. Je lui ai dit que c’est une maladie qui se transmet par le sang, et puis je me suis arrêtée là. Je n’ai rien dit de plus », se souvient-elle. Son fils est vraiment déprimé par tous ces comprimés qu’il doit ingurgiter à longueur de journée. « Ce n’est pas évident. Il faut le contrôler constamment. Je dois beaucoup le flatter », explique-t-elle.

David N., grand-père de Mireille O., 11 ans, est lui-même épuisé par le traitement de sa petite fille. La mère de la petite est décédée et son père a pris la fuite. C’est au grand-père que revient la charge de la conduire régulièrement au Centre mère et enfant (CME) de la Fondation Chantal Biya pour la prise des ARV. La tante de la petite lui prête un coup de main pour l’aider à suivre le traitement. Mireille O. montre des signes d’exaspération, mais d’après son grand-père, « puisqu’elle est obéissante, elle fait ce que je lui dis et prend ses remèdes sans discuter. »

La durée et les difficultés du traitement aux ARV ne sont pas subies que par les enfants. Leurs parents sont eux aussi malades, mais doivent gérer à la fois leur état et celui de leurs enfants. Chacun vit la situation à sa manière. Culpabilité pour les parents et découragement pour les enfants. Le secret reste bien gardé en général. La fille d’Annette M. avait 11 mois quand elle a commencé à faire la maladie. La nouvelle a anéanti la jeune mère. « Je l’ai contaminée parce que je l’allaitais. Je ne savais pas que moi-même j’étais infectée, car les examens prénataux n’avaient rien montré », explique-t-elle.



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