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Dossier de la Rédaction

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RDC: le M23 hors de Goma

Les rebelles ont quitté la capitale du Nord-Kivuu hier en promettent de revenir en cas d’échec des négociations avec Kinshasa.

Comme exigé par la conférence des dirigeants des grands lacs il y a quelques jours, le M23 a quitté samedi dernier en matinée la ville de Goma à l’est de la RDC. Les derniers hommes de ce mouvement rebelle sont sortis de la ville, certains à pied formant une longue colonne, d’autres dans des camions ou des voitures officiellement saisis à l’Etat congolais. La presse locale et internationale a fait état d’un véritable pillage orchestré par le M23 avant son départ. Des véhicules, du matériel, d’importants stocks d’armes et de munitions ont été récupérés dans les administrations et emportés comme butin de guerre. Mais la razzia aurait aussi été menée auprès des populations civiles. De nombreux effets tels que des postes radio, des matelas ou des chaises étaient visibles dans les camions, sans doute arrachés aux populations dans les quartiers. Ces dernières, massées aux abords des routes pour assister au départ des troupes rebelles ont d’ailleurs accusé le M23 d’avoir procédé à des exactions. « Si vous les rencontriez en chemin, ils avaient l'habitude de vous intimider et de vous demander de l'argent », raconte Angéline, commerçante à Goma.

Les rebelles sont allés se positionner à 20 kilomètres au nord de la capitale du Nord Kivu, tandis que près de 280 policiers arrivés vendredi de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, ont repris du service. Mais la crise n’est pas pour autant résolue. Avant de quitter la ville, le chef militaire de la rébellion, le général Sultani Makenga a précisé qu’il attendait la signature d’un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations avec le gouvernement dans les 48h. 300 autres policiers étaient attendus hier, toujours de Bukavu, tandis que l’on a annoncé l’arrivée prochaine d’un bataillon de soldats gouvernementaux. Mais la crainte a juste changé de camp. Désormais, des habitants craignent des représailles de la part de l’armée. « On a passé une semaine avec le M23. Quand les FARDC vont arriver ici, ils vont dire qu'on les a accueillis et ils risquent de se venger sur les citoyens», lâche un pasteur en espérant la présence à Goma d’une force neutre, « le temps qu'ils trouvent un accord ».

Selon une source onusienne, lors « des mouvements de troupes, il y a toujours des craintes … les FARDC, quand ils reprennent le contrôle de zones, ont tendance à penser » que ceux qui sont restés (sur place) ont collaboré avec l'ennemi. Même si la Monusco n’a pas prévu d’augmenter ses troupes dans la ville estimées à 1600 hommes, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) affirme tout de même avoir organisé des sessions de sensibilisation auprès des différentes parties au conflit pour éviter que les populations ne soient victimes d'exactions.

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