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Dossier de la Rédaction

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La voie du dialogue

Le médiateur Blaise Compaoré aura fort à faire pour concilier des points de vues différents des deux principaux protagonistes de la crise malienne.


Pour dialoguer, il faut être à deux, affirme la sagesse populaire. Qu’importe ! Ils seront aujourd’hui trois autour de la table pour tenter de ramener la paix au nord du Mali. C’est dire que le médiateur Blaise Compaoré aura fort à faire pour concilier des points de vues fort différents des deux principaux protagonistes de la crise malienne. En gros, il s’agit pour les participants de la rencontre de Ouagadougou d’aujourd’hui de parvenir à une cessation complète des hostilités entre le gouvernement malien et deux mouvements armés, l’objectif final étant le statu quo ante. En clair, la réunification du territoire et le renoncement à la charia.

Face aux représentants du gouvernement malien, deux groupes rebelles qui n’ont pour seul lien que leur désir de négocier avec le pouvoir, mais que tout oppose désormais. D’un côté, il y a le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), mouvement laïc favorable à l'autodétermination du Nord malien, et les islamistes d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) qui ont réussi à vaincre militairement le MNLA. Pour le médiateur, c’est une tâche ardue que de concilier tous les points de vue. La partie malienne campe sur ses positions: Ouagadougou accepte le dialogue, mais avec des groupes qui auront au préalable renoncé à l'indépendance et à la charia. Le MNLA en a gros sur le cœur contre Ansar Dine: pas question de s’asseoir autour d'une même table avec Ansar Dine.

Et comme si cela ne suffisait pas, plusieurs associations et partis politiques maliens se sont dits samedi contre toute négociation avec tous ces rebelles. C’est notamment le cas de l'Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS), un collectif regroupant une vingtaine de partis et une dizaine d'associations et de mouvements. L’ADPS va même jusqu’à récuser la médiation du président burkinabè Blaise Compaoré.

En dépit de tous ces inconvénients, le président malien par intérim Dioncounda Traoré reste indécrotablement optimiste. Il a foi au dialogue intermalien, au moment où justement il perçoit comme un "recul" de l'ONU concernant une intervention armée dans le Nord malien. Pour mémoire, un rapport de Ban Ki-moon vient d’alerter le Conseil de sécurité sur les risques d'un recours à la force au nord du Mali.

Bamako a souvent négocié avec les rebelles. Les accords de Tamanrasset en 1991, le Pacte National en 1992, et les Accords d’Alger signés en Juillet 2006 après la rébellion du 23 Mai, avaient laissé entrevoir une réelle volonté d’unité nationale. C’est sur cette volonté de rester ensemble que compte Dioncounda Traoré : « Je suis certain que dans quelques mois, nous aurons l’occasion de nous serrer la main au Mali et de nous congratuler mutuellement pour la grande victoire que nous allons remporter contre les forces du mal » a-t-il expliqué avant-hier. Un optimisme qui ne semble pas exageré.

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