L’une des solutions proposées par les cadres du ministère des Affaires sociales pour faire face au phénomène des enfants de la rue (EDR), consistait en la création d’un comité intersectoriel de prévention et de lutte. Et c’est chose faite depuis novembre dernier, avec la mise en place d’une Brigade mixte mobile EDR. Mardi, le ministre Catherine Bakang Mbock a procédé à l’installation des membres des brigades de Yaoundé et de Douala, cérémonie couplée au lancement officiel de leurs activités.
Les activités en question consistent entre autres à repérer et identifier les sites d’hébergement et espaces d’accueil des EDR ; dénombrer ces enfants par site tout en identifiant leurs leaders ; prendre des images et informations sur chaque EDR ; élaborer des fichiers et remonter les informations au ministère. Néanmoins, le ministre a recommandé aux membres des brigades d’aller au-delà : « vous devez procéder également au signalement des cas observés des autres habitants de la rue que sont les malades mentaux, les personnes âgées, les mendiants, les mères en détresse et toute personne en état de vulnérabilité ». Catherine Bakang Mbock souligne au passage que ces équipes devront travailler de jour et de nuit.
En effet, la mise en place des brigades mixtes et mobiles EDR rentre dans le cadre de tout un projet de lutte contre le phénomène, lancé au Cameroun depuis mars 2008. Déjà, l’on a enregistré la réhabilitation des infrastructures des centres de rééducation et la mobilisation communautaire. Des résultats notoires ont été obtenus, dont l’identification de 1141 EDR et un fichier avec leurs photos. 530 d’entre eux sont rentrés en famille parmi lesquels 488 ont regagné le système scolaire classique, 245 placés en institutions. 748 sont régulièrement suivis, soit en institution de rééducation, soit en famille.
