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Dossier de la Rédaction

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Comment atteindre la transparence dans la gouvernance foncière

De nouvelles directives conçues pour la cause au centre d’un atelier ouvert avant-hier à Yaoundé.

Les régimes fonciers en Afrique francophone sont dépassés. Celui du Cameroun, date des années 70. Quand on en vient à la gestion de ce secteur, il semble encore flou, car n’intégrant pas toujours les intérêts des populations paysannes et autochtones. De plus, l’extension rapide des acquisitions de terres agricoles préoccupe. Au point de susciter des réflexions du genre: « le développement de l’agriculture pourrait être hypothéqué par l’absence de terres », dixit Elisabeth Atangana, ambassadrice spéciale de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao). Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Essimi Menye, quant à lui, fait une prédiction. « La prochaine guerre du 21e siècle sera celle de la terre et de l’eau potable ». Il s’exprimait ainsi avant-hier à l’ouverture des travaux de l’atelier technique sur les enjeux et opportunités de la gouvernance des régimes fonciers en Afrique francophone organisé par la Fao.

Les pays prenant part à cet atelier ont trois jours pour échanger leurs expériences dans le domaine foncier afin de parvenir à une meilleure gestion. Ils devront, par la même occasion, prendre connaissance des directives volontaires conçues sous l’égide de la Fao et adoptées en mai dernier par le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA). Ces directives visent à améliorer la gouvernance foncière des terres, des pêches et des forêts au profit de tous, en accordant une attention particulière aux populations vulnérables et marginalisées. Il s’agit explicitement, de fournir les indications et des informations sur les pratiques acceptées au niveau international et de renforcer la transparence et le fonctionnement des systèmes fonciers. Bref, que les pays intègrent ces directives dans leur politique foncière, de manière à bien gérer. Même si, ajoute Essimi Menye, « il faudrait penser à former le personnel spécialisé dans ce domaine pour accompagner les agronomes et autres personnels spécialisés dans la gestion des terres ». Car pour le Minader, l’une des grandes faiblesses reste le manque de personnel dans le domaine du cadastre.

Il est donc clair que la gouvernance foncière est un gage de la sécurité alimentaire. Et le représentant résident de la Fao au Cameroun n’est pas le seul à attendre des travaux de Yaoundé, « des recommandations pertinentes pour améliorer les gestions du foncier ». MaisMoussa Abari a toutefois relevé l’énorme pression qui pèse sur les ressources naturelles, mettant à mal la sécurité alimentaire. Pour sa part, le Cameroun tout en intégrant ces directives va continuer les réformes engagées dans le secteur. On aura, par ailleurs, appris du Minader, l’instruction du chef de l’Etat de mettre en place une agence pour l’aménagement et la gestion des terres agricoles.


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