L’entretien entre le président Paul Biya et le haut commissaire de Grande Bretagne au Cameroun, Bharat Suresh Joshi, a duré a débuté hier à midi au palais de l’Unité. Et c’est à 14 heures que le chef de l’Etat a reçu l’ambassadeur de Russie au Cameroun, Nikolai Léonidovitch Ratsiborinskiy. Ici et là, il a été question de coopération bilatérale, bien sûr.
Le chef de la mission diplomatique britannique à Yaoundé précise que le renforcement du partenariat entre nos deux pays et bien davantage, les relations commerciales, étaient au centre de ses discussions avec le chef de l’Etat. Il a été ainsi évoqué l’organisation, l’année prochaine, à Londres, de la Commission bilatérale. Ce sera la première fois que se réunira cette instance créée par un accord datant du 1er décembre 1987.
Parmi les sujets abordés figure aussi, selon Bharat Suresh Joshi, la participation d’entreprises britanniques dans la réalisation des grands projets stratégiques au Cameroun. Il a indiqué, à cet égard, qu’un groupe britannique devrait mener les travaux de construction d’un barrage de 485 Mgw dans notre pays. Il a qualifié de « longue et historique », le partenariat liant les deux pays. Si on exclut la période coloniale, notamment au 19e siècle où les commerçants britanniques développaient des échanges avec les populations de la côte, la présence britannique au Cameroun date de 1916, en pleine première guerre mondiale lorsque les puissances alliées chassent l’Allemagne de ses colonies africaines. La France et la Grande Bretagne se partagent alors le Cameroun, par un mandat décerné par la Société des Nations. Notre pays doit à cette évolution de l’Histoire, le bilinguisme qui fait la fierté et la richesse du Cameroun aujourd’hui. Les relations diplomatiques seront établies dès 1960, après l’indépendance du Cameroun francophone et avant la levée de la tutelle britannique sur l’ex Cameroun occidental et la Réunification en 1961.
Arrêter les inondations
Aujourd’hui, la coopération bilatérale s’exerce dans divers domaines dont la protection de l’environnement et la gouvernance.
Le chef de la mission diplomatique russe au Cameroun a déclaré, pour sa part, que ce fut « une audience fructueuse et constructive ». Il a été notamment question, selon son propos, d’aménagement hydraulique dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord où alternent inondations et sécheresses. Il serait question d’endiguer les crues des eaux et les catastrophes naturelles qu’elles produisent et de contribuer ainsi en bien au développement de ces régions. Nikolai Léonidovitch Ratsiborinskiy précise qu’il a promis au chef de l’Etat de tout mettre en œuvre pour faire profiter au Cameroun de l’expérience et de l’expertise de son pays, précisant qu’il y a pas moins de quatre compagnies en Russie excellant dans ce secteur.
Entre le Cameroun et la Russie, existent des relations diplomatiques établies le 20 février 1964. Les deux pays tiennent des consultations bilatérales dont la neuvième session est en préparation.
