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Dossier de la Rédaction

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Attentes fortes

Dans la foulée de la mise en œuvre de la libéralisation encadrée par les lois sur les libertés votées par les députés puis promulguées par le président de la République le 19 décembre 1990, le ministère de la Communication a organisé en 1994 des états généraux de son secteur de compétence. Les conclusions des réflexions ont mené , plus tard, vers des résultats appréciables par les organisateurs, les professionnels de la communication et le public. Il est indéniable que l’abolition de la censure et l’ouverture du secteur audio visuel au pluralisme médiatique, quels qu’en soient les avatars, ont constitué un tournant historique.

Le contexte, est-il nécessaire de le dire, a bien évidemment changé aujourd’hui. Le ministère de la Communication réédite la grand-messe en 2012, alors que la priorité revient au développement économique, à la conquête d’une croissance forte, à la quête de l’émergence. Le Cameroun évolue sous le sceau d’une volonté politique affirmée de modernisation et de transformation du pays à travers les Grandes réalisations dont l’initiateur, le président Paul Biya, attend des résultats probants : accroissement de l’offre énergétique avec la construction des barrages hydro-électriques, constructions d’infrastructures de transport, sanitaires, scolaires. Parce qu’elle est sensée notamment constituer à la fois le reflet et le catalyseur de cette modernisation, la communication, plus particulièrement les médias, ne saurait en être le laissé-pour-compte. La modernisation, dans ce secteur, passe par le développement d’entreprises économiquement viables. La réalité actuelle se situe aux antipodes. Il n’est même pas besoin de la décrire. Dans le secteur de la communication, les entreprises surtout médiatiques végètent plus ou moins, à l’exception des deux institutions soutenues par les fonds publics, la CRTV et la SOPECAM. Les personnels sont peu ou mal payés, les retenues fiscales ou de la CNPS sont rarement reversées ou souvent pas du tout, l’outil de travail est plus ou moins obsolète…Sur le papier pourtant existe une convention collective. Inapplicable, selon les promoteurs d’entreprises médiatiques. La convention de Florence (exonération fiscales et douanières sur les intrants) n’est pas mise en œuvre. L’aide publique à la communication privée est, selon, la plupart des bénéficiaires réels et potentiels, « insignifiante ».Trouver et proposer des pistes de solutions concrètes à mettre en œuvre pour la viabilisation des entreprises concernés, y compris la publicité, est donc une attente forte des professionnels et plus généralement des opérateurs du secteur.

Tout comme l’assainissement. Quels qu’en soient les auteurs, la multiplication persistante des dérives aux plans éthique et déontologique observée et décriée depuis une dizaine d’années déteint sur la crédibilité des médias et des journalistes. Rien n’a pu y mettre fin ou les marginaliser : ni les sanctions judiciaires, ni le « tribunal » des pairs, ni l’institution de la carte de presse rendue inopérante dès sa création, car faute d’avantages concrets elle ne sert pas les détenteurs , mais son absence ne dessert pas les non-détenteurs… Alors que la plupart des maillons de notre société semblent avoir jeté l’éponge, les états généraux de la communication arrivent à point nommé . L’heure d’un modus vivendi, avec un code de déontologie consensuel qui irait au-delà des précédents codes ( décret du Premier Ministre en 1992 et UJC en 1996) , le temps de la modernisation sur ce plan aussi est attendu aussi bien par l’Etat, par tous les maillons de la société que par les professionnels eux-mêmes. Il est question d’un deal entre les médias, le public et l’Etat sur la base de valeurs partagées , de droits et de devoirs.

Dans le même sillage, le toilettage du cadre juridique de la communication, particulièrement la loi de 1990 sur la communication sociale, tout comme la prise en compte des évolutions technologiques, de la cybernétique. Ceux qui n’hésitent pas à parler d’une nécessaire refondation ne font pas fausse route.

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