Les premières vagues de ce contingent ont quitté le camp de réfugiés de Langui jeudi.
Hier jeudi, quelques 176 refugiés tchadiens ont passé leur dernière nuit en terre camerounaise. Quittant le campement provisoire aménagé pour eux à Waza par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) réfugiés, ils sont attendus ce matin du côté de Kousséri, d’où ils traverseront le pont de Nguili, pour rejoindre leur terre natale, après plus de quatre ans d’exil. Cette première vague d’ex-pensionnaires du camp de réfugiés de Langui sera suivi par d’autres vagues successives jusqu’au 31 décembre prochain, date à laquelle près de 1700 réfugiés tchadiens en tout, soit un peu plus de 97% de la population jusqu’ici établie à Langui, auront rejoint leur patrie d’origine.
Mercredi après-midi, c’est pour dire au revoir à ces « frères » qui auront partagé notre quotidien qu’une cérémonie extrêmement sobre, présidée par le préfet de la Benoué représentant le gouverneur du Nord, a été organisée dans la cour du camp de Langui. Au milieu des effets empaquetés, sacs de vivres et autres bagages, mais surtout des youyous et cris de joie de réfugiés reconnaissants, le chef de la Sous délégation du UNHCR de Bertoua, a tenu a remercier les autorités camerounaises pour tout le concours et l’encadrement apportés à ces réfugiés durant leur séjour. Mamady Fatta Kourouma a notamment loué les facilités d’intégration d’une communauté qui a vécu sans distinction ni discrimination parmi leurs frères camerounais. A l’image de l’école publique de Bouli non loin du camp de Langui, dont 661 pensionnaires sur 900 élèves étaient des enfants réfugiés.
Pour faciliter ce rapatriement, le HCR a pris des mesures pour permettre à ces candidats au retour volontaire, de pouvoir exercer des activités génératrices de revenus une fois au Tchad. Le Programme alimentaire mondial (PAM) les a par ailleurs gratifiés de deux mois de vivres. Après ces 1700 départs, le camp de Langui, ouvert en 2008, arrive pratiquement à la fin de sa mission, et devrait être définitivement fermé d’ici juin 2013. Le HCR remettra alors l’infrastructure à la disposition des autorités camerounaises, qui envisageraient selon certaines indiscrétions, d’y bâtir un Centre de formation professionnel.
