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Dossier de la Rédaction

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Idriss Deby indigné par le la tournure des évènements dans l’affaire de l'Arche de Zoé

Le président tchadien dénonce un « viol » par la France d'un accord juridique.


« Je n'ai pris aucun acte graciant les responsables de l'Arche de Zoé, que cela soit bien compris. Ils ont été condamnés et nous avons respecté l'accord juridique avec la France », a déclaré mercredi dernier Idriss Deby. Le président tchadien s’exprimait à l'issue d'un entretien avec le président François Hollande en France. Le chef d’Etat a tenu à donner des précisions sur cette affaire qui avait défrayé la chronique en 2007 et dont des principaux concernés sont entendus depuis lundi par la justice française.

Le 25 octobre 2007 en effet, dix-sept Européens, dont neuf Français, étaient arrêtés à Abéché (est du Tchad). Ils s'apprêtaient à faire embarquer illégalement vers la France 103 enfants affublés de faux pansements, présentés comme des orphelins du Darfour, région soudanaise frontalière du Tchad, selon Nouvelobs. Seul hic, ces enfants promis à des familles d'adoptants en France n’étaient pas orphelins. Condamnés par la justice tchadienneà huit ans de travaux forcés, et au versement de 6, 3 millions d'euros (4,132 milliards de F) de dommages et intérêts, ils ont été libérés à leur arrivée en France. Idriss Deby a estimé pour la première fois que leur libération constituait « une violation de l'accord ». A en croire le chef d’Etat, « ces responsables ont été condamnés... En principe ils doivent non seulement faire de la prison en France, mais aussi payer les 6 millions d'euros d'indemnisation des enfants ». Idriss Deby a aussi exigé le paiement par les responsables de l'Arche de Zoé des indemnités destinées aux familles de ces enfants.

La France se serait engagée à payer l'indemnisation aux parents des victimes avant d’obtenir le transfèrement des membres de l'Arche de Zoé vers la France sans s’en acquitter, avait récemment affirmé à l'AFP une source à la présidence tchadienne. Et l'Elysée avait indiqué qu’à l'époque, le président d’alors, Nicolas Sarkozy, avait aussitôt retransmis le décret de grâce à la justice française, indique l’AFP. En outre, Paris a toujours nié l’accord passé avec N’Djamena, affirmant ne rien devoir au Tchad. En octobre 2011, l'Etat tchadien avait été débouté par la justice française de sa demande de 6,3 millions d'euros de dommages et intérêts au Dr Philippe van Winkelberg, médecin de l'Arche de Zoé.

Six membres de l’Ong humanitaire comparaissent devant le tribunal correctionnel de Paris depuis lundi et ce jusqu'à mercredi prochain. Ils sont cette fois poursuivis pour escroquerie au préjudice des 358 familles accueillantes, exercice illégal de l'activité d'intermédiaire à l'adoption et aide à l'entrée et au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France. A noter, l’absence du président de l'Ong, Eric Breteau, et sa compagne Emilie Lelouch. Depuis l’Afrique du Sud, ils ont fait savoir qu'ils ne seront ni présents ni représentés.

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