La semaine dernière, les journées de jeudi et de vendredi se sont, à quelque chose près, ressemblées, au palais de l’Unité. Elles étaient consacrées à la diplomatie. Avec à l’honneur, des ambassadeurs désignés qui, dans une très grande solennité, viennent remettre leurs lettres de créance au président Paul Biya, et repartent du palais, en étant pleinement investis dans leur titre d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire. Ainsi, après les représentants de République du Congo, du Royaume d’Espagne et de la République de Turquie, jeudi, il est revenu aux chefs des missions diplomatiques d’Allemagne, du Nigéria et de Chine, de recevoir les honneurs du palais. Un palais où le décor et les acteurs sont demeurés identiques pour donner l’onction à 11 h à Klaus-Ludwig Keferstein (Allemagne), 12 h à Hadiza Mustapha (Nigeria), et 13 h Wo Ruidi (République populaire de Chine).
La cérémonie proprement dite garde la même rigueur protocolaire: le diplomate égrène la formule classique en présentant au président de la République, en même temps que les lettres de rappel de mon prédécesseur, celles par lesquelles son chef d’Etat l’accrédite en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire. Il remet ensuite lesdites lettres de créance au président de la République. Poignée de mains. Le président Paul Biya présente à son hôte ses proches collaborateurs présents : le ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le ministre directeur du Cabinet civil, Martin Belinga Eboutou, le chef d’Etat-major particulier, colonel Emmanuel Amougou, le commandant de la Garde présidentielle, colonel Raymond Etoundi Nsoé
Le chef de l’Etat reçoit en audience le nouvel ambassadeur, après s’être fait présenter ses collaborateurs. Un scénario identique se produit tour à tour en l’honneur des ambassadeurs du Nigeria et de la Chine. Les honneurs militaires demeurent en amont comme en aval de la cérémonie. Elles sont l’œuvre de la Garde présidentielle (Gp), déployée pour une grande parade. Avec la compagnie Musique, le drapeau de la République et sa garde, une compagnie de trois sections chacune, une haie d’honneur étoffée de 34 soldat. Ce dispositif étant placé sous le commandement du chef de bataillon Ruben Olivier Ndoum. En accueillant l’arrivant, la Musique exécute l’hymne national du Cameroun. L’hymne national de son pays couronne, à la sortie, ces honneurs militaires. Les jardins verdoyants et fleuris du palais de l’Unité ainsi que ses pavés en pierre sont rutilants de propreté. Ses fontaines crachent de scintillants et rafraîchissants jets d’eau, sous un ciel de saison sèche…
