Le groupe vient de lancer une campagne institutionnelle mettant le continent au cœur de ses préoccupations.

« L’avenir est dans le panafricanisme. » Si Ecobank, depuis sa création en 1985 s’était présentée comme la « banque panafricaine », elle sera désormais plus ancrée solidement dans cette option. « C’est un positionnement que nous voulons renforcer, explique la communication de la boîte. Certaines institutions bancaires voulaient nous arracher cette position. Alors que, seulement au siège, nous avons pas moins de 20 nationalités représentées. » Les prochaines années seront celles de l’Afrique, celle qui gagne, avec ses fils et ses filles, avec ses nombreuses ressources, avec des valeurs enviées à travers le monde, soutient-on ici. D’ailleurs, tous les analystes s’accordent à reconnaître le rôle majeur que jouera l’Afrique dans les prochaines décennies.

A Ecobank, au-delà de la simple croyance, c’est bien une intime et profonde conviction qui est désormais exaltée, voire vantée. L’Afrique des grands chantiers, des infrastructures futuristes, des nouvelles technologies, des PME en croissance, des industries extractives et minières qui voient le jour… Dans les quatre coins du continent, ça fourmille en effet de projets et de chantiers de développement qui doivent être accompagnés. Le nouveau positionnement dévoilé mercredi dernier à Lomé, capitale du Togo, se situe dans ce contexte.

Dans la salle de conférence du somptueux siège de Ecobank Transnational Incorporated (ETI), qui trône fièrement sur le bord de mer, au célèbre Boulevard du Mono, le top management est venu expliquer les fondements de la campagne. Arnold Ekpe, le directeur général sortant, explique : « J’ai eu le privilège de superviser le développement d’Ecobank au cours de sa phase de croissance rapide et d’innovation. Je suis fier de ce qu’a accompli mon équipe composée de professionnels de très haut niveau et de personnes très engagées ».

Apres une croissance réelle qui lui a permis d’être présente dans 33 pays, et qui s’est matérialisée par de nombreux investissements sur le continent, Ecobank a cependant connu des turbulences. « Nous avons connu un passage difficile dans les deux dernières années », reconnaît un haut cadre de la maison. A l’exemple du Cameroun, où, après un braquage douloureux à Bonaberi en 2011 et de multiples rumeurs défavorables, la banque relève progressivement la tête.

« Le défi consiste à réaliser le plein potentiel de la plus grande plateforme de fourniture de services financiers du Middle Africa c’est-à dire l’Afrique hormis le Maghreb et l’Afrique du Sud », précise à nouveau Arnold Ekpe. Avec à sa tête désormais, l’Ivoirien Thierry Tanoh, transfuge de la SFI, la banque paraît armée pour ses nouveaux challenges liés à sa maturité. L’expérience intercontinentale de son nouveau boss devrait lui être d’un grand service.