Les organisateurs réfléchissent à la manière de tenir un événement professionnel.
La foire promo de Tsinga n’ouvrira pas ses portes cette année. Encore ! C’est la troisième fois en 30 ans que ce rendez-vous annuel n’est pas honoré au moment indiqué. En effet, si l’on s’en tient au calendrier de la dernière édition (24 novembre-18 décembre 2011), l’on devrait être en plein dans la foire en ce moment. Hier à Tsinga, sur le site des expositions, pas âme qui vive. Les portes sont closes. Et seule cette plaque « Foire Promo Yaoundé, Promotional Trade Fair » indique à un inconnu que l’espace a jadis abrité une foire.
Si l’assurance est donnée quant à la non-tenue de cet événement annuel, à la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima), on confirme avec une absolue certitude que le rendez-vous de 2013 sera bel et bien tenu. «Cette année, on a suspendu pour mieux réfléchir. Nous voulons revenir au concept de foire promotionnelle et non-commerciale car la foire de décembre était devenue une foire festive», confie Samuel Yemene, secrétaire régional à la délégation régional du Centre de la Ccima. La réflexion est menée au sein du comité chargé de la redynamisation de la foire promo mis sur pied, l’année dernière, et présidée par le ministre en charge de l’Industrie. Au sein de ce comité, plusieurs idées sont émises. Notamment, celles proposant que la périodicité et la période soient revues, ou encore que le site soit occupé en permanence pour des événements spécialisés.
Repenser le concept
Le souci premier du côté des organisateurs, c’est celui de professionnaliser l’événement. Il s’agit de donner un caractère international à la foire promo, promouvoir les produits camerounais et organiser des événements spécialisés tout au long de l’année sur le site, de manière à l’occuper en permanence. Bref, revenir au concept d’antan et parfaire son organisation. « Nous voulons que des entreprises industrielles y participent pour faire la promotion de leurs produits comme par le passé », explique Samuel Yemene.
Et alors qu’on redéfinit de nouvelles bases, on reconnaît que la tâche sera ardue. « Maintenant, il faut beaucoup de moyens financiers pour réaliser les travaux d’aménagement sur le site, ce qui n’était pas le cas par le passé », déclare le secrétaire régional. Au-delà des finances, le plus dur sera de reconquérir les opérateurs économiques, principaux exposants à cette foire. Car, comme on l’explique à la Ccima, si la foire a perdu en notoriété, c’est bien parce que les traditionnels exposants étaient gênés par l’occupation du site par les sauveteurs déguerpis de certains marchés de la ville de Yaoundé (Ndlr : actuellement le site a été vidé de ces sauveteurs). Et c’est bien du côté de ces exposants-là qu’on déplore le gros manque-à-gagner des tenues irrégulières de la foire promo. Pour ramener tous ces exposants, il faudra communiquer et communiquer encore.
