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ACP-UE: le voyage continue

En attendant l’aboutissement des négociations sur les APE, les deux partenaires n’envisagent pas de rupture.


Le président du 7e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement ACP, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, a été on ne peut plus clair lors de la conférence de presse de vendredi, 14 décembre dernier à Malabo. « Pendant nos discussions à huis clos, nous n’avons pas évoqué les raisons d’une possible rupture. Nous avons plutôt réfléchi sur l’approfondissement de notre relation avec l’Union européenne, conformément à l’esprit même qui a conduit à la mise en place de ce partenariat. Nous envisageons l’amélioration de celui-ci, non pas en attendant une aide financière, mais en proposant des échanges mutuellement bénéfiques », a précisé le président équato-guinéen. Pour lui, bien des pays du groupe Afrique, Caraïbes, Pacifique disposent de matières premières. Monnaie d’échange de grande valeur, susceptible de relancer les économies des pays européens à bout de souffle. « Mais en retour, nous avons besoin du transfert des technologies dans nos propres pays, pour le développement d’industries fortes, viables, capables de rivaliser avec celles de l’Occident », a encore souligné Obiang Nguema Mbasogo.

La veille déjà, l’intervention du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, en introduction du débat général a clairement indiqué la direction que suivraient les vents. « Sans qu’il soit question de mettre un terme à nos relations avec nos partenaires de l’Union européenne, nous devons dans un premier temps redéfinir cette relation et aussi diversifier nos rapports économiques avec l’extérieur, en nouant de nouveaux partenariats », a soutenu le président de la République devant ses pairs. Et pour Paul Biya, les pays émergents, entre autres, semblent paver la voie royale pour atteindre le développement tant recherché. « Je pense également que nous devons mettre l’accent sur l’intégration sous-régionale et régionale qui pourrait aboutir, à terme, à la création d’une zone de libre échange entre les ACP. L’intégration régionale, dans un monde globalisé, demeure un moteur important de croissance, par l’émergence de marchés plus larges et l’attraction des investisseurs étrangers », a expliqué le chef de l’Etat.

A l’évidence, les pays ACP, décidés à parler d’une seule et même voix, ont atteint un point de non-retour. Et comme l’a dit Yayi Boni, chef de l’Etat béninois, président en exercice de l’Union africaine, « les Accords de partenariat économique doivent être un instrument de développement économique et de co-prospérité, pas nécessairement de libre échange. Il nous faut un nouveau partenariat, qui va définir des intérêts communs ». De l’avis du Béninois, un sommet ACP-Union européenne serait de ce fait le bienvenu. En attendant, un panel de hautes personnalités va être mis en place et étudiera le dossier sous la coordination de quatre chefs d’Etat ou de gouvernement représentant respectivement l’Afrique, les Caraïbes, le Pacifique et l’Union européenne. Leurs propositions concrètes sont attendues d’ici le mois prochain, (janvier 2013), pour permettre aux deux partenaires de repartir sur la table des négociations. Avec de nouvelles bases.

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