Le délégué du gouvernement instruit de tout mettre en œuvre pour sécuriser et réaménager la structure.

Rendu à la deuxième étape de sa tournée dans le septentrion, Robert Nkili, ministre des Transports, a mis la journée du 17 décembre dernier à profit pour faire le point des actions engagées dans la région du Nord en vue d’améliorer les différents modes de transports disponibles. C’est ainsi qu’il a visité les agences de voyage, l’aéroport international de Garoua en pleine rénovation et le port fluvial de la ville, à l’abandon.

C’est d’ailleurs dans un nuage de poussière, au milieu d’herbes brûlées par le soleil que Robert Nkili est arrivé au port en fin d’après-midi. Quelques pêcheurs, sur des pirogues de fortune, récupèrent du poisson où jettent leurs filets à l’eau. Pour le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Garoua, Hamadou Alhadji Bouba, le port n’est plus en activité depuis des années, même si ses installations le lui permettent encore. Toutefois, il déplore le fait que des embarcations, en provenance du Nigeria voisin, accostent régulièrement à une centaine de mètres du quai, approvisionnant la ville en denrées de grande consommation. Une situation que le ministre des Transports trouve intolérable. « Dès mon retour sur Yaoundé, je vais mettre sur pied un comité qui devra remettre de l’ordre dans ce port », a-t-il indiqué.

Le port fluvial de Garoua, concédé à la Communauté urbaine, devrait générer des recettes à la ville. « Vous devez prendre des mesures pour bien délimiter la zone portuaire. Et si l’endroit où ce trafic est pratiqué fait partie du port, ces personnes doivent être interdites d’activités ou tout simplement payer les frais y afférant. Ce port a fait recette avant et cela doit redevenir ainsi », a poursuivi le ministre Nkili à l’endroit du délégué.

Avant de descendre au port, le ministre des Transports est allé constater le niveau d’avancement des travaux de réhabilitation de l’aéroport international de Garoua. Il est sorti rassuré et surtout satisfait. « Tous les délais du calendrier ont été respectés et avec la grâce de Dieu, je reviendrai ici en fin mars 2013 pour l’inauguration de cette aérogare », a-t-il déclaré. Ceci après un tour complet du chantier de renouvellement de la toiture.

Il aussi été question de sensibilisation dans les transports routiers, pour mettre fin à la clandestinité des auto-écoles, des agences de voyage et même des centres de visite technique. Sur 17 centres opérationnels à travers le pays, seulement quatre sont en règle, a déploré le ministre. C’est pourquoi à travers les médias et une campagne de proximité, le ministère des Transports veut éduquer les uns et les autres avant de passer à la phase répressive.