6,8% des personnes infectées par le Vih/Sida au Cameroun sont les femmes alors que les hommes ne représentent que 4,1%, selon les résultats de la quatrième Enquête démographique et de santé à indicateurs multiples rendus publics le 10 décembre dernier. Pour Marie-Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff), ces statistiques doivent être revues à la baisse. Tout comme la féminisation de l’infection doit être stoppée.
Et pour ce faire, le Minproff, avec l’appui technique du ministère de la Santé publique et du Comité national de lutte contre le Sida (Cnls), a mis sur pied le plan sectoriel « Femmes-Familles » de lutte contre le Vih, le Sida et les IST de 2013 à 2015. Sa validation technique a eu lieu les 13 et 14 novembre derniers. Hier, durant sa présentation, le ministre a indiqué qu’il s’agit d’un document à travers lequel, sont déclinés les axes prioritaires, les résultats attendus, les domaines d’intervention, les actions et les activités devant être mis en œuvre pour faire baisser la prévalence du Sida chez les femmes. La priorité est réservée à la prévention, la mobilisation sociale et à la prise en charge psycho-sociale des personnes infectées.
Car, explique le Minproff, l’avancée du Sida met à mal le capital humain, base d’une société stable, où les citoyens contribuent pleinement à la vie économique et sociale du pays. La lutte devrait donc être accentuée dans les familles, car sa fonction éducative fait d’elle le lieu, par excellence, de prévention de cette pandémie. Et ce, à travers l’information, la formation et l’acquisition des comportements à moindre risque. Sans oublier qu’elle est également le premier réseau social qui assure l’accueil et l’assistance des personnes infectées et affectées. Elle compte ainsi sur la bonne exécution de ce plan de lutte afin que la pandémie soit réduite chez les femmes au cours des prochaines années.
