La constitution de la banque en partie civile a été contestée à l’audience d’hier au TCS.
Unanimes, l’avocat général et le conseil de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) affirment ne pas comprendre comment Afriland First Bank a été constituée partie civile dans cette affaire. Déjà, sur le rôle du babillard du Tribunal criminel spécial (TCS), il était encore inscrit hier « affaire CSPH contre Flaubert Stève Ngue Nlend (administrateur de société) et Mvogo Onana Abdon pour détournement de deniers publics en coaction ». Curieusement pour les deux parties suscitées, à l’ouverture de la deuxième audience hier à 10h, le greffier audiencier a cité Afriland First Bank aux côtés de la CSPH comme partie civile. En plus, Me Medonboug s’est présenté au tribunal, affirmant qu’il vient d’être constitué par la banque et demande de ce fait un renvoi de l’affaire afin qu’il puisse s’imprégner du fond du dossier. Tant mieux pour Me Ndongo, conseil de l’accusé Ngue Nlend, qui affirme également n’avoir pas encore eu accès au dossier de procédure. Il s’est joint à la demande de renvoi.
En face, la demande de renvoi ne connaît pas d’objectif, au contraire de la présence soudaine d’Afriland, par ailleurs absente à la précédente audience. Pour voir clair dans ces objections, le président du tribunal a suspendu l’affaire pour le 11 janvier 2013.
Rappelons qu’il s’agit ici d’une affaire de détournement de deniers publics d’une somme de 54.378.000 Fcfa appartenant à la CSPH et logée à Afriland First Bank, consécutif à des marchés fictifs. L’accusé aurait falsifié des ordres de virement pour décaisser les fonds y afférents auprès de la banque. Et après diverses correspondances, notamment celle du directeur général de la CSPH ne reconnaissant pas avoir émis d’ordre de virement, Afriland a procédé à la remise en place de la somme querellée. Mais la procédure judiciaire était lancée.