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Dossier de la Rédaction

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Parole aux actes !

Une université inter-Etats avec un campus à Sangmélima, chef-lieu du Dja-et-Lobo, au Cameroun, un autre campus à Ouesso, chef-lieu de la région de la Sangha au Congo. C’est un haut lieu du savoir, de partage et d’échange qui est ainsi érigé par les présidents Paul Biya et Denis Sassou Nguesso pour les jeunes des deux pays, et bien plus, d’Afrique centrale. La même ville de Sangmélima liée par un accord de jumelage avec la ville d’Owando, au Congo. C’est l’union par la base, le jaillissement d’une lame de fond, dans la volonté manifestée par des populations urbaines et rurales de deux communes de la grande forêt équatoriale qui se donnent la main dans la bataille pour leur développement. Dans la mouvance de la construction d’une route bitumée reliant Sangmélima à Ouesso, comment ne pas lire, par ailleurs, dans la pose de la fibre optique entre le Cameroun et le Congo, l’option de briser des obstacles et des frontières, de fluidifier les communications entre deux peuples frères, convaincus de la pertinence d’entrer dans le village planétaire par cercles concentriques. Le fait que la découverte de minerais de fer dans la zone frontière de Mbalam au Cameroun et de Nabemba au Congo, plutôt que d’attiser des querelles territoriales, ait rapproché et uni les deux pays à travers des projets d’exploitation commune, de même la construction d’une centrale électrique commune sont autant d’actes qui parlent, de signes patents d’une coopération new-look. La septième session de la Grande commission mixte Cameroun-Congo réunie les 19 et 20 décembre derniers à Yaoundé affiche une abondante moisson. Avec pas moins de huit accords finalisés et trois autres en voie de l’être.

De fait, le contenu de ces accords que reflètent les projets susvisés constitue en soi un grand pont jeté sur la Sangha, le fleuve servant de limite naturelle entre les deux pays à l’Est, en ce qu’il concrétise l’intégration régionale tant prônée, mais affichant jusqu’alors des résultats décevants. Le Cameroun et le Congo écrivent à leur manière de belles pages dans cet idéal poursuivi par la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (Cémac).

Pour être allé bien loin dans la mise en route ou l’assurance de la poursuite de projets communs, lors des travaux de la Grande commission mixte, le front Cameroun- Congo n’est cependant pas le seul qui bouge dans cette voie de l’intégration régionale. Le traitement de l’actualité a cela de pervers que des événements, en bousculant d’autres, ont la tendance de les vouer aux oubliettes. Aussi aurait-on tendance à occulter les grandes promesses de la visite officielle effectuée à Yaoundé, le 30 novembre 2012, par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la Guinée équatoriale. Notamment la construction d’un nouveau pont sur le Ntem et la création d’un fonds pour le financement de projets communs. Le front Tchad-Cameroun connaît, lui aussi des frémissements. Avec la confirmation du démarrage prochain de la construction d’une ligne ferroviaire reliant le Tchad à la ville de Ngaoundéré, l’approvisionnement en électricité de ce pays à partir de la centrale hydroélectrique de Lagdo, l’approvisionnement en produits pétroliers du septentrion camerounais à partir de la raffinerie de N’Djamena.

Passées les années de crise économique, on pourrait lire à travers ce bouillon de projets, qui a tout l’air d’une exportation des « Grandes Réalisations », la volonté du Cameroun de jouer pleinement son rôle de leader et de carrefour en Afrique centrale, en impulsant l'intégration sous-régionale.

 

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