Dans le message du chef de l’Etat à la Nation à la veille du Nouvel An, la problématique de l’emploi a figuré en bonne place parmi les préoccupations majeures.

Au cours de l’année 2012, l’économie camerounaise a créé près de 160.000 emplois ont été créés dans le secteur moderne. Ces données statistiques révèlent que l’emploi connaît une certaine reprise, corollaire de la relance de la croissance de l’économie nationale. Dans le message du chef de l’Etat à la Nation à la veille du Nouvel An, la problématique de l’emploi a figuré en bonne place parmi les préoccupations majeures du pays. Le recul du chômage et l’amélioration des conditions de vie de nos populations constituent des objectifs dont l’atteinte passe impérativement par la relance de la croissance.

« Créer des emplois, tel est notre souci permanent ». Par cette déclaration, le président de la République a tenu à rappeler toute l’importance que revêt l’emploi. Le gouvernement a en effet décidé de faire désormais de l’emploi un axe central de sa politique de développement. Dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), l’emploi apparaît à juste titre comme l’un des trois axes stratégiques. L’emploi y est en effet considéré non seulement comme un résultat de la croissance économique, mais aussi et surtout comme un facteur induisant cette croissance et un accélérateur du recul de la pauvreté.

La place de choix réservée aux questions d’emploi dans le DSCE s’inscrit logiquement dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Le gouvernement a à cet égard un triple souci : accroître l’offre d’emplois décents, mettre en adéquation l’offre et la demande d’emploi et améliorer l’efficacité du marché du travail. A l’horizon 2020, l’objectif est de résorber complètement le sous emploi visible et de maintenir le taux de chômage élargi à moins de 7 %. Un effort remarquable a été fait jusqu’ici par l’Etat. A travers l’opération spéciale de recrutement de 25.000 jeunes diplômés dans la fonction publique dont l’aboutissement effectif en 2012 a été accueilli avec un grand soulagement dans l’opinion, et l’intégration de nombreux jeunes dans la fonction publique et dans les forces de sécurité, les pouvoirs publics ont largement fait leur part.

Reste aux autres secteurs d’activité nationale à se mettre résolument en ordre de bataille, pour apporter leur indispensable concours à la promotion de l’emploi. Les grands projets dont de nombreux chantiers se sont déjà ouverts en 2012, conformément à la promesse du président Paul Biya, notamment dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, de l’agriculture, dont beaucoup sont à haute intensité de main d’œuvre, sont autant de niches pourvoyeuses d’emplois. L’agriculture de seconde génération, qui se met progressivement en place, devrait à terme non seulement consolider notre autosuffisance alimentaire, mais aussi permettre la transformation de nos matières premières agricoles, l’exportation de nos produits, la réduction de nos importations de certaines denrées et la création de dizaines de milliers d’emplois.