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Dossier de la Rédaction

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Les Grandes Réalisations en marche

Les premiers pas sur la route vers l’émergence sont posés, le Cameroun est désormais un chantier à ciel ouvert.

«Et à partir de janvier 2012, le Cameroun sera transformé en un immense chantier. » Cette annonce faite par le Président Paul Biya, lors du 3e congrès du Rdpc tenu en septembre 2011 à Yaoundé, a commencé à se concrétiser de manière fort éloquente. L’année 2012 aura vu, en effet, le démarrage effectif de nombreux projets structurants, censés paver le chemin du Cameroun vers l’émergence projetée à l’horizon 2035. Notamment dans les domaines hautement stratégiques de l’énergie, des communications, de l’agriculture, et, dans une certaine mesure, de l’habitat. Tous les observateurs des évolutions du pays s’accorderont là-dessus, un tournant a été pris : l’heure des Grandes Réalisations a sonné, et celles-ci sont bel et bien en marche un peu partout à travers le territoire national.

A l’avant-garde de ce combat décisif pour l’avenir du Cameroun, le Chef de l’Etat lui-même. D’abord sur le front de l’énergie. Le Président Paul Biya, qui n’a jamais caché sa détermination de voir résorbé le déficit énergétique – qui plombe l’activité économique et industrielle du pays, avec des effets néfastes sur la croissance – a décidé de donner une impulsion forte à la construction des barrages hydro-électriques.

Barrages hydroélectriques

C’est ainsi qu’en juin 2012, le Chef de l’Etat s’est rendu à Nyabizan, dans la région du Sud, où il a procédé à la pose de la première pierre du barrage de Memve’ele. A lui seul, ce projet d’envergure – son coût total est de 420 milliards F Cfa –, conjointement financé par l’Etat du Cameroun, Exim Bank China et la Banque africaine de Développement (Bad), va accroître de 201 mégawatts l’offre énergétique du Cameroun. Le barrage sera mis en service entre 2016 et 2017.

Avec son entrée en fonctionnement, le barrage va assurer une meilleure fourniture d’énergie électrique aux industries, aux services publics et aux ménages, dont les besoins croissants en la matière seront satisfaits (la demande augmente de 8% par an). Il est également possible que des pays voisins, le Gabon et la Guinée équatoriale notamment, bénéficient aussi de l’électricité produite à Memve’ele. Il faut préciser que des caractéristiques particulières confèrent à cet ouvrage des atouts de premier ordre.

En effet, la situation géographique de Memve’ele, dans le bassin hydrographique du Ntem, l’un des plus riches du Cameroun, permet une diversification des bassins de production d’énergie, rompant avec la forte concentration des centrales hydroélectriques sur le bassin de la Sanaga. Si sur ce dernier les fluctuations de débit d’eau sont très marquées, en raison de la nature du fond du lit essentiellement sablonneux dans la zone de transition entre la forêt et la savane, il en va autrement de Memve’ele. Le bassin du Ntem traverse des zones forestières où les fluctuations du niveau d’eau sont très faibles, voire inexistantes. Du coup, ce barrage offre la possibilité d’une meilleure coordination de la production de l’énergie avec les autres centrales.

Chargée d’une forte valeur symbolique, la cérémonie de Nyabizan a marqué le coup d’envoi solennel d’une série qui s’est poursuivie en début août 2012 par la pose de la première pierre du barrage-réservoir de Lom-Pangar, dans la région de l’Est. Un autre projet gigantesque, dont le coût total est de 238 milliards de francs CFA. Grâce à sa retenue d’eau de six milliards de mètres cubes, ce barrage va réguler le débit du fleuve Sanaga, et, à moyen terme, augmenter la capacité de production des centrales existantes en aval (Edéa, Songloulou) ou celles à construire.

Pour le Président Paul Biya, il s’agit là d’un projet capital qui marque une nouvelle ère dans la résorption du déficit énergétique que connaît le Cameroun depuis quelques années. La mise en service du barrage-réservoir de Lom-Pangar est prévue pour 2014. Présenté par beaucoup comme la pierre angulaire du Programme des Grandes Réalisations, cet ouvrage permettra de pallier la baisse tendancielle des apports de la Sanaga, grâce à la retenue d’eau susmentionnée. Ce réservoir augmentera sensiblement le débit régularisé de la Sanaga pour le porter de 640 m3/seconde à 1040m3/seconde durant la saison sèche. Il faut relever qu’en outre, la construction d’une usine de pied est prévue à Lom-Pangar, avec une puissance installée de 30 mégawatts, qui produira l’énergie électrique devant être évacuée vers Bertoua, le chef-lieu de la région de l’Est.


La Centrale à gaz de Kribi achevée

D’autres grands chantiers dans le domaine de la production d’électricité ont également pris de l’ampleur ces derniers mois, confirmant bien la mise en route effective des Grandes Réalisations. On peut ainsi signaler la construction du barrage hydroélectrique de Mekin (15 mégawatts), dans la région du Sud, et celle de la centrale thermique à gaz de Kribi (216 mégawatts).

S’agissant du barrage de Mekin, le site grouille d’une activité intense, quasi incessante. Depuis le début des travaux, qui respectent le chronogramme établi, de grandes avancées ont été enregistrées. Il n’est pas exclu que le chantier soit livré un peu avant la date initiale de sa réception, en 2015.

Quant à la centrale thermique à gaz de Kribi, sa construction est complètement achevée. Il s’agit d’un investissement de 173 milliards de francs CFA. Cet autre projet structurant va, avec son apport, faire passer la capacité totale installée du Cameroun à 1 249 mégawatts. Son architecture est la suivante : Perenco, partenaire de la Société nationale des Hydrocarbures (Snh) dans l’opération, produit du gaz naturel à partir de la plateforme Sanaga, où se trouvent les puits en mer, au large de Kribi. Ce gaz est ensuite acheminé par un pipeline sous-marin et son tronçon terrestre (17km au en tout) jusqu’à l’usine de traitement située dans la localité de Bipaga, non loin du rivage.

A ce niveau, le gaz est traité afin de pouvoir répondre aux spécificités indiquées pour pouvoir faire tourner les moteurs de la Centrale thermique de Kribi, qui est, quant à elle, située à Mpolongwe, 18km plus loin. Le gaz traité sera acheté à Perenco par la Snh, qui le revendra à la Kribi Power Development Company (Kpdc) comme source d’énergie pour produire de l’électricité à la centrale thermique à gaz de Kribi.

Rendu fin 2012, l’usine de traitement de gaz était presque terminée elle aussi. Il restait à achever l’enfouissement du gazoduc et sa connexion à l’usine de traitement et à la centrale. Voilà une autre illustration éloquente d’une réalité maintenant établie : les Grandes Réalisations promues par Paul Biya sont inexorablement en marche.


Le Port en eau profonde prend forme

Les exemples ne manquent décidément pas pour montrer que l’avancée du pays vers l’émergence est bel et bien engagée. Il en est ainsi du port en eau profonde de Kribi, où les travaux progressent à grands pas. Entre autres opérations prévues sur le site, la construction de deux terminaux : un terminal à conteneurs et un terminal polyvalent. De manière globale, les travaux de construction de la première phase du Port général étaient exécutés, à fin décembre 2012, à 35%. Sur le terrain, on peut constater que la fabrication des caissons (33 au total, pesant chacun 2 500 tonnes, et hauts de 20 mètres) devant servir pour les 615 mètres de mur de quai – à réaliser pendant la première phase du projet de construction du port – avance bien.

Même chose pour le mur de garde de la digue de protection qui aura une longueur d’environ 600 mètres et une hauteur de quatre mètres. Quant à la digue de protection proprement dite, sa longueur totale sera de 1 355 mètres. En fin 2012, environ mille mètres étaient déjà construits. Il faut sans doute préciser que cette digue permet d’avoir un plan d’eau calme, donnant la possibilité aux navires d’accoster, d’être chargés ou de décharger aisément leur cargaison.

Rappelons que le port en eau profonde de Kribi est une composante d’un ensemble bien plus vaste, le Complexe industrialo-portuaire de Kribi (Cipk). Lequel comprend, outre le port donc, les zones industrielles, la ville nouvelle à développer, le corridor des infrastructures – qui regroupera l’autoroute, les chemins de fer, les lignes de transport électrique et les pipelines. La pose de la première pierre de ce Complexe avait été effectuée en octobre 2011 par le Président Paul Biya. Depuis cette date, un bon bout de chemin a été parcouru.

Infrastructures, agriculture

Le chemin vers le développement passe aussi et surtout par la route, s’il faut s’en référer à un vieil adage. Au Cameroun, le sommet de l’Etat n’a pas perdu ce paramètre de vue. Aussi, dans le cadre des Grandes Réalisations, des projets structurants en matière de communication sont prévus. C’est le cas par exemple de l’importante autoroute Yaoundé-Douala. Cette route devra fluidifier et sécuriser le trafic – intense – entre les deux principales villes du pays. Le projet a commencé à prendre forme, avec le recensement des riverains. 258 milliards de francs CFA sont prêts pour les 100 premiers kilomètres. Autre autoroute envisagée, celle devant relier Yaoundé à Nsimalen, où se trouve un aéroport international. Ici, la reconnaissance du tracé est engagée.

Un peu plus tôt dans l’année, en fin janvier 2012 plus précisément, le Fonds saoudien de Développement accordait au Cameroun un prêt de cinq milliards de francs CFA destiné à un tronçon (Bikoula-Djoum) de la route Sangmelima-Ouesso.

2012 aura aussi vu la réhabilitation totale et la remise en service du Pont de l’Enfance, dans la région du Mbam – tout comme des réhabilitations d’aéroports dans la partie septentrionale du pays.

Mais pour en revenir aux grands projets structurants, dans le domaine minier spécialement, on relèvera qu’en juin 2012, le Cameroun a obtenu son autorisation d’exporter du diamant. Le 29 novembre, s’agissant toujours de la valorisation des richesses du sous-sol, plus précisément le gisement de fer de Mbalam, le gouvernement du Cameroun a signé une convention minière avec la société Cam Iron. Le lancement de ce grand projet est imminent, et devrait contribuer, de manière substantielle, à booster l’économie du Cameroun.

Les Grandes Réalisations se déclinent aussi sur le champ de l’agriculture. Une agriculture qu’on veut voir désormais plus productive, grâce notamment à une mécanisation bien pensée. Et à ce sujet, une étape marquante a été franchie en 2012, avec la sortie des premiers engins produits par l’usine de montage de tracteurs d’Ebolowa. Le 13 mars de cette année, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) a ainsi reçu 111 (cent onze) tracteurs du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat). Les perspectives seront sans doute meilleures dès que l’usine de production d’engrais attendue sera fonctionnelle elle aussi.

Au cours de cette même année, les autorités en charge de l’agriculture, du développement rural, de l’élevage et des pêches, se sont constamment déployées sur le terrain, pour être aux côtés des producteurs, accompagner les différents acteurs des diverses filières, bref, œuvrer à tirer le meilleur de l’énorme potentiel camerounais dans ces domaines stratégiques.

Au plan agricole toujours, et en matière de production de riz, un grand pas a été franchi dans le cadre du projet pilote de riziculture mécanisée dans la région du Centre : la Corée du Sud a appuyé l’Etat du Cameroun par le don d’un important lot de machines en vue de la mise en route du projet. Lequel contribuera à la sécurité alimentaire des populations, une des préoccupations constantes des pouvoirs publics.

Autre préoccupation et non des moindres, la mise à disposition du plus grand nombre de l’eau potable. Sur ce plan, comment ne pas relever le prêt de 40 milliards de francs CFA obtenu de l’Agence française de Développement (Afd) par la Camwater pour améliorer l’offre en eau potable dans plusieurs localités du pays ?

Assainissement, lutte contre les détournements

Au plan de l’habitat, et surtout de l’habitat social, les efforts des pouvoirs publics sont restés constants. Des avancées – qui restent certes à consolider – ont été enregistrées, notamment dans le cadre du projet des 10 000 logements sociaux répartis dans différentes villes du Cameroun. D’autres opérations sont envisagées, en particulier des programmes avec des promoteurs nationaux ou étrangers, qui devraient permettre d’accroître l’offre en matière de logement. Sur ce plan, l’arrivée de deux nouvelles cimenteries (nigériane et marocaine), qui s’installent en territoire camerounais avec la bénédiction des pouvoirs publics, va sans nul doute contribuer à doper le domaine de la construction.

On le voit, à plusieurs égards, les Grandes Réalisations sont en marche. 2012 aura marqué un déclic pour le pays, avec une orientation forte, un cap résolument mis sur l’économie – bien que le social n’ait pas été oublié. Cependant, le Gouvernement camerounais sait qu’il doit ménager sa monture, s’il veut aller loin. Pour cela, il faut éviter, autour des grands projets déjà mis en route, d’inutiles dispersions d’énergie, des conflits d’intérêts, etc. Mais aussi songer à améliorer sans cesse le climat des affaires, condition déterminante pour l’attrait des investisseurs. Et, surtout, continuer à combattre sans relâche des ennemis comme l’inertie, la corruption et le détournement de deniers publics.

Sur ce dernier point, l’avènement du Tribunal criminel spécial marque une avancée notable dans le paysage judiciaire camerounais. La juridiction, entrée en fonction au mois d’octobre, est bien la preuve que la lutte contre les atteintes à la fortune publique va se poursuivre sans répit ni faiblesse. Rappelons que le Tribunal criminel spécial est compétent « pour connaître, lorsque le préjudice est d’un montant minimum de 50 millions de francs CFA, des infractions de détournement des biens publics et des infractions connexes prévues par le Code pénal et les conventions internationales ratifiées par le Cameroun ».

A relever aussi, au nombre des avancées du pays, des progrès au plan politique. L’amélioration du processus électoral plus précisément – l’année 2013 devrait être une année électorale. En effet, afin de corriger les imperfections relevées lors des dernières consultations électorales, de nouvelles lois ont été adoptées par l’Assemblée nationale et promulguées par le Président de la République. Ces lois concernent notamment le Code électoral – il regroupe désormais dans un texte unique les règles régissant toutes les consultations prévues par la Constitution –, l’introduction de la biométrie dans les inscriptions sur les listes électorales, la modification du mandat des membres du Conseil constitutionnel pour le conformer aux dispositions de la loi fondamentale…

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