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Dossier de la Rédaction

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Vie et mort du patriarche Ferdinand Koungou Edima

L’ancien ministre de l’Administration territoriale est décédé dimanche dernier à Yaoundé.

Ferdinand Koungou Edima n’est plus. Interné depuis quelques jours à l’Hôpital général de Yaoundé, le patriarche est décédé dans cette formation sanitaire, dimanche peu avant minuit. Dès l’annonce de la triste nouvelle, amis, parents et anciens collaborateurs ont pris d’assaut la résidence du défunt à Mvan. Ils y ont été accueillis par le silence. A peine sortis de l’émotion, la famille a dû donner des nouvelles sur les circonstances du décès. La presse a aussitôt investi la concession. Serge Koungou, le fils de l’ancien ministre, entre quelques appels téléphoniques, se prêtera au jeu des questions-réponses.

Les Camerounais gardent du défunt le souvenir de cet administrateur civil principal rigoureux et généreux à la fois. Sa longue carrière dans la préfectorale a étendu sa famille au-delà des fils de Komassi, village de l’arrondissement de Dzeng, où il vit le jour vers 1928. Le fils du Nyong et So’o, au gré de ses affectations, a pu se faire connaître par ses administrés. Ferdinand Koungou Edima fait, en effet, partie des premiers cadres camerounais à avoir pris la relève des expatriés. Après son brevet élémentaire en 1949. Il est recruté dans les services civils et financiers en 1950. Sa biographie indique qu’en 1956, il est reçu au concours des secrétaires d’administration. C’est à partir de là que son ascension professionnelle commence. Dès janvier 1960, il est nommé sous-ordonnateur à Douala. Il est le premier Camerounais à occuper ce poste. Six mois plus tard, il est promu sous-préfet à Ebolowa où il remplace un Français. Il occupera les mêmes fonctions à Okola.

Dès 1963, Ferdinand Koungou Edima est promu préfet du Nkam. Après Yabassi, il est muté à Bafang dans le Haut Nkam. La parenthèse avec le terrain se ferme. Le haut fonctionnaire est nommé secrétaire général de l’inspection fédérale d’administration du Centre-Sud. Après avoir passé deux mois à ce poste, Ferdinand Koungou Edima, retrouve le commandement territorial de 1964 à 1969. Il est tour à tour préfet de la Lékié, du Dja et Lobo, du Moungo et du Haut-Nyong. L’homme quitte à nouveau le terrain pour un retour au ministère de l’Administration territoriale. Il va plus tard faire l’expérience de la gestion financière. C’est ainsi qu’il est nommé contrôleur financier au ministère des Forces armées, contrôleur provincial des finances du Littoral cumulativement avec ses fonctions de contrôleur des finances auprès de la Communauté urbaine de Douala.

En 1983, il est nommé directeur des Affaires générales au ministère des Finances. Il prend sa retraite en 1985 à cette position. Mais ce qui caractérise ce grand commis de l’Etat, c’est qu’il n’avait jamais connu de retraite. En janvier 1986, Ferdinand Koungou revient aux affaires. Le président de la République le nomme préfet du Dja et Lobo. Il se sera distingué par la promotion de la campagne d’hygiène et salubrité. Il montera ensuite d’un cran. 1991 : gouverneur de la province du Sud. Un an plus tard, il est muté au Littoral. Sa poigne, son franc-parler et sa témérité sont autant d’atouts pour gérer les fameuses « villes mortes ».

En 1998, la mission du gouverneur dans le Littoral s’achève. Mais ses états de service le suivent. Cette fois, le chef de l’Etat le nomme ministre de l’Administration territoriale lors de la formation du gouvernement de 2000. Il quitte ce poste en 2002. Depuis lors, il est resté un bon repère pour de nombreux fonctionnaires du commandement territorial. Ferdinand Koungou Edima a été aussi un grand promoteur du sport. Canon de Yaoundé, Colombe de Sangmelima, Tarzan d’Obala, Unisport de Bafang, Aigle Royal de Nkongsamba et Union sportive d’Abong-Mbang ont permis de le voir à l’œuvre. Le haut fonctionnaire aura cependant connu des épreuves dont la moindre n’est pas la perte de son épouse, en 2010. Il laisse le souvenir d’un homme juste et d’un serviteur loyal envers les institutions et celui qui les incarne.




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