Quatre jeunes hommes ont été appréhendés alors qu’ils démontaient les roues du véhicule à l’entrée de la ville.

Ils sont jeunes. Le plus vieux a un peu plus de 30 ans. Devant le grumier volé dimanche 30 décembre dernier à la gendarmerie de Boumnyebel, ce sont des hommes gênés, fuyant les regards et visiblement déçus d’avoir loupé ce forfait qui leur aurait rapporté plus de 130 millions de F. D’après le commandant du peloton routier motorisé de Boumnyebel, l’adjudant chef Messanga, ils ne seraient pas les premiers à dérober des grumiers. La pratique est de plus en plus courante. Une fois le véhicule volé à son propriétaire, les malfrats l’emmènent vers un pays voisin où ils le modifient et le vendent. Mais à force de les voler, ils ont donné la possibilité au commandant de durcir son dispositif de sécurité. Et c’est la main dans le sac que ses éléments ont attrapé ces brigands, vendredi dernier, alors qu’ils démontaient les roues du grumier, à l’entrée de la ville de Boumnyebel.

Selon le récit de l’adjudant chef Messanga, c’est à Kribi, dans la nuit du 24 au 25 décembre, en l’absence du chauffeur titulaire, que le « motorboy » et ses complices emportent le gros porteur. Saisi du forfait, le commandant installe un dispositif de contrôle à l’entrée de Boumnyebel. Apparemment informés, les voleurs abandonnent le véhicule avant ladite entrée. C’est donc durant la patrouille que les gendarmes le retrouvent. « Nous avons simplement posté nos éléments dans les parages. Et c’est ainsi que nous avons appréhendé les trois premiers suspects, le « motorboy » et deux complices, revenus sur les lieux pour démonter les pneus », explique l’adjudant chef Messanga. Pour lui, pas question de laisser le quatrième en liberté. Une chasse à l’homme est alors organisée. Après deux jours de recherche, le dernier est arrêté mardi. C’est non sans cacher son soulagement que le chauffeur titulaire du grumier, Yves Tchio, a remercié le commandant du peloton routier motorisé de Boumnyebel et ses éléments.