Pas grand chose à se mettre sous la dent lundi au Tribunal criminel spécial (TCS) dans l’affaire Etat du Cameroun, ministère des Finances contre Mfouapon Alassa et autres. Des employés de l’établissement de micro-finance Fiffa, poursuivis pour avoir, de concert, introduit des matricules soldes fictifs dans les ordinateurs du ministère des Finances courant 2007 à 2010. Attribuant des salaires indus à des personnes non-identifiées et bénéficiant, pendant plus de trois ans, de cet argent au détriment de l’Etat. Soit près de 156 millions de F.

A la première audience le 13 décembre dernier, l’affaire avait été renvoyée au 7 janvier pour présence effective de tous les accusés et de leurs conseils, et pour que l’avocat de l’Etat du Cameroun présente son mandat. Lundi, en effet, Me Christian Engo a présenté le document à la collégialité présidée par Michel Onana. Seulement, pour ce qui est de la présence de tous les accusés, le quorum n’a pas été atteint une nouvelle fois. Sur les trois absents lors de la dernière audience, seuls deux ont répondu présent. Georges Landry Nyatte et Jean Bernard Ndongo Onana. Pour la deuxième fois, Mfouapon Alassa, le principal accusé, n’était pas au tribunal. Les deux nouveaux venus ont rejoint sur le banc des accusés, Njifendjou Adamou, Nguina Ngobo épse Ndzomo, et Arlette Oyana Oyono. Tous plaident « non coupable ». Cette audience devait également servir de cadre à la présentation des conseils des accusés. Sur les six poursuivis, la majorité dispose désormais d’un avocat. Sauf l’accusé Georges Landry Nyatte. L’audience a été suspendue et reprendra le 21 janvier prochain. Pour trois raisons, dira Michel Onana, président du tribunal. D’abord pour que Georges Landry Nyatte se fasse assister, ensuite pour que la partie civile produise la liste des témoins et enfin pour la présentation du dernier accusé, Mfouapon Alassa.