L’accident survenu mardi dans les plantations de la Safacam a provoqué une grogne des ouvriers.

D’après Petit François Patrick Ze, sous-préfet de Dizangue, joint au téléphone hier par CT, le calme est revenu et le travail a repris dans les plantations de la Safacam. Dans la journée de mardi dernier, un accident de travail ayant entrainé la mort d’un ouvrier a provoqué un mouvement d’humeur chez des ouvriers de l’entreprise. « Il s’agit d’un accident de travail. D’après nos informations, l’ouvrier en question serait tombé de son engin et aurait été écrasé par celui-ci pendant le travail. A la suite de cela, certains se sont emportés », confie le sous-préfet.

Informés de l’accident, les responsables de l’entreprise envoient une ambulance sur les lieux. Mais les ouvriers furieux s’emportent et vandalisent le véhicule de secours. Les roues sont notamment crevées et les manifestants tentent même de mettre le feu à l’engin. Le corps du défunt est transporté et déposé devant les locaux de l’entreprise.

Pour nombre de manifestants, l’accident serait dû à de mauvaises conditions de travail. Des conditions que les protestataires dénoncent tout en exigeant de meilleures conditions salariales entre autres. Grace notamment à l’intervention des autorités administratives de la ville, le calme est finalement revenu. « La dépouille a été transportée à la morgue. Les gens en ont un peu trop fait et profité de cet accident malheureux. Objectivement, il faut dire que ces ouvriers travaillent dans de meilleures conditions que d’autres. Ils sont notamment logés et soignés à l’hôpital de l’entreprise et disposent de l’eau gratuitement. Ce genre de récupération ne peut être que l’œuvre de malfaiteurs », déclare le sous-préfet de Dizangue, tout en pointant du doigt des failles dans le recrutement de contractuels par des sociétés de sous-traitance. Des contractuels parmi lesquels il n’est pas rare de retrouver « des repris de justice » qui pourraient plus tard être à l’origine de troubles dans les entreprises qui les emploient.