Au 5 janvier 2013, les statistiques détenues par Elections Cameroon sur l’évolution des inscriptions dans le cadre de la refonte biométrique des listes électorales affichent 2 572 185 électeurs. Est-ce pour cette raison que le directeur général des Elections a rappelé les délégués régionaux en consultation à Yaoundé ? Possible. Il ne fait aucun doute que le faible niveau des inscriptions a été abordé hier dans le cadre de la réunion trimestrielle d’évaluation des activités des démembrements territoriaux. Aux premières heures de la matinée, on a pu assister à l’arrivée des délégués régionaux. La mine grave, une pile de documents en mains, ces responsables ont aussitôt pris la direction de la salle de conférences de l’immeuble siège au quartier Bastos.
Le bref mot introductif du directeur général des Elections, Mohaman Sani Tanimou et le huis clos ont ensuite donné la preuve que les responsables d’Elecam avaient, en interne, des choses à se dire loin des oreilles indiscrètes. Malgré une demande pressante des journalistes, il n’y a eu aucune déclaration sur le niveau d’avancement des inscriptions sur les listes électorales sur l’ensemble des antennes communales d’Elecam. Les délégués régionaux ont peut-être voulu réservé la primeur de leurs activités à leur hiérarchie.
Malgré cette attitude imprégnée de prudence, Il n’en demeure pas moins que cette réunion se tient dans un contexte marqué par des questionnements autour de l’atteinte des objectifs fixés. Au lancement de l’opération, la barre avait été fixée à sept millions d’électeurs voire plus. Les statistiques disponibles sont loin de ce compte pour l’instant. D’ailleurs en ce moment, les membres du Conseil électoral sont sur le terrain pour booster l’opération de refonte des listes électorales qui évolue en dents de scie. Normal donc que Mohaman Sani Tanimou demande à ses collaborateurs de faire le maximum. « Il est question pour nous dans cette deuxième phase qui va du 1er janvier à la fin des opérations, ce sera à la fin février ou à la fin mars, selon qu’il y aura prorogation, de faire le maximum, afin d’atteindre notre objectif… », a déclaré le DGE.
A partir de cette concertation, il est désormais question pour Elecam d’intensifier la mobilisation des potentiels électeurs pour se rapprocher de ses prétentions du départ de l’opération. La société civile et les partis politiques pourront certainement être de bons partenaires pour relever le nombre d’électeurs inscrits à travers le pays. Surtout que les responsables d’Elecam savent qu’ils doivent gérer une année particulière. « Vous avez suivi le chef de l’Etat, après la refonte biométrique des listes électorales, on annonce les sénatoriales, les élections législatives et municipales, donc nous n’aurons pas de répit jusqu’à la fin de l’année », a poursuivi le directeur général des Elections.
