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A Ferdinand Koungou Edima, la patrie reconnaissante - L’héritage de Koungou Edima

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A Ferdinand Koungou Edima, la patrie reconnaissante
L’héritage de Koungou Edima
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L’héritage de Koungou Edima

Ferdinand Koungou Edima a été enterré comme il a vécu : dans une dimension plurielle.  De grand commis de l’Etat, chrétien engagé, patriarche enraciné dans les traditions ancestrales et de dirigeant sportif qu’il a été. Ses obsèques en furent le fidèle reflet, à travers le syncrétisme des cérémoniaux qui ont marqué son inhumation samedi dernier : un assemblage en grandeur nature des veillées thématiques étalées les quatre jours précédents à la résidence du défunt au quartier Mvan à Yaoundé. Une semaine pleine qui a donné l’occasion de mesurer la grandeur de l’essingan (arbre roi de la forêt) qui est tombé.  Si l’on s’aligne sur les croyances africaines réchauffées par le conteur sénégalais Birago Diop, selon lesquelles « les morts ne sont pas morts », Koungou Edima  a sans doute apprécié.

L’homme qu’on rendait ainsi à la terre, à l’issue de 84 ans d’une vie consacrée au service public, laisse le souvenir d’un personnage atypique, voire pittoresque, foncièrement attaché à l’ordre et à la discipline. Rigoureux et méticuleux, il a su gérer toutes ces facettes, surfant d’un domaine à l’autre, sans mélange de genres. Tenez par exemple, selon le témoignage de ceux qui l’ont bien connu, ce tenant de l’ordre républicain ne tolérait pas, en raison de la laïcité de l’Etat, qu’on dise une prière dans un espace administratif. Alors que, chrétien, laïc engagé qu’il fut, il promut l’érection d’une paroisse catholique, en construisit la chapelle et le presbytère à Komassi, son village natal dans l’arrondissement de Dzeng, département du Nyong-et-So’o.

De fait, si Koungou Edima demeurera, « un grand patriote », comme décrit par le président Paul Biya dans son message de condoléances, une référence dans le commandement, comme beaucoup de ses anciens collaborateurs l’ont relevé, il le devait à un caractère inoxydable. Il s’est sans doute distingué pour n’avoir pas changé d’un iota dans ses méthodes et ses convictions, de la période coloniale à l’ère Biya où il a marqué l’administration de son empreinte.

Dans le gotha politique où le verbe ne se conjugue pas toujours avec l’action, où les mots n’ont pas toujours le sens que leur confère le dictionnaire, Koungou Edima a gardé un étonnant franc-parler. Appartenant à cette génération de commandeurs qui ont remplacé le « Blanc » au moment de l’indépendance, il en a certes accepté les privilèges mais en a rejeté la morgue. Il a davantage œuvré pour l’émancipation et le mieux-être des masses à travers des initiatives audacieuses dont l’hygiène et la salubrité, de même la promotion de l’excellence sportive, lesquelles furent ses leitmotiv. C’est un modèle à suivre et un héritage à préserver dans l’administration d’aujourd’hui où l’intérêt général semble perdu de vue par bon nombre de fonctionnaires.

MONDA BAKOA




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